Une commune qui promet, pour peu qu'elle trouve l'aide appropriée auprès des pouvoirs publics. Aïn Zaouïa est un chef-lieu de commune dépendant de la daïra de Draâ El Mizan; comptant environ 17.800 habitants éparpillés entre le chef-lieu de commune et les 23 villages qui parsèment tant les flancs du massif forestier de Boumahni que les environs comme Azib N'cheikh, Aïn Zaouïa village, Laabid...La plus grosse partie de la commune étant bien entendu celle se trouvant du côté du massif de Boumahni. Bouhoukal, Aït Maamar, Izimouchène, Ichellouchène, Tizi Ameur, Ikoubaene, Kantidja. Autant de villages induisant autant de problèmes de développement. Les autres villages de la commune étant en zone relativement riche avec des terres agricoles comme la zone éparse allant du chef-lieu de commune à Aziffour et aussi des terres du côté de Frikat, la commune voisine. Aïn Zaouïa possède deux collèges, l'un au chef-lieu de la commune, le second à Boumahni et huit écoles primaires mais les lycées sont à Draâ El Mizan, le chef-lieu de daïra, à environ sept km à l'ouest de Aïn Zaouïa-centre. Cela pose de sérieux problèmes de transport aux enfants, notamment ceux de Boumahni. Le chef-lieu, ancien village de colonisation, connu sous le nom de Pirette, compte quelques fabriques appartenant à des privés qui emploient quelques personnes, une limonaderie, des unités de transformation de plastique et des ateliers de poterie renommés pour leur art. Il fut un temps pas très lointain où Aïn Zaouïa espérait un avenir à la mesure de ses rêves avec des terres, une volonté de développement et surtout des gens qui étaient prêts à investir. On se rappelle combien de possédants, fuyant l'exiguïté relative de Boghni, cherchaient à investir dans la région mais il semble que le rêve a été rattrapé par la réalité. Aïn Zaouïa manque d'eau. En effet, le centre a toujours brillé par cette sécheresse qui s'abat sur la cité, notamment en été. Aujourd'hui encore, bien des villages, et même le chef-lieu, manquent d'approvisionnement de cette denrée devenue rare. Les villages d'Aziffour ou encore ceux de la partie de Boumahni tels Bouhoukal subissent la loi des revendeurs d'eau. Si Aïn Zaouïa est sur la RN 30, dont une partie constitue la grande rue de la cité, les autres lieux se plaignent de l'état des routes. Ainsi, prendre la route carrossable qui va de Aïn Zaouïa pour rejoindre les villages de Boumahni est souvent une galère. Les villages de cette partie de la commune sont pratiquement tous sur le versant bordé par le CW 128, cette route menant de Tizi Ouzou à Boghni et qui est prisée par les habitants de Tizi Ameur ou de Kantidja pour ne citer que ceux-là. Les gens aiment prendre les bus à partir de Taguenarit, la gare de Maatkas ou encore Talekemt et Achnina. Mais en hiver, c'est l'oued en contrebas du CW 128 qu'il faut traverser, un oued qui est presque à sec en été qui, l'hiver venu, se transforme en torrent impétueux difficile à enjamber. Seuls les habitants de la région d'Ichellouchéne disposent d'une passerelle aussi vieille que le monde et qui les aide à traverser l'oued à sec. Les gens de Tizi Ameur, Aït Saïd Oum'hamed, lkoubaene et ceux de Kantidja sont obligés de faire le long détour de Aïn Zaouïa, soit emprunter la vieille passerelle de Taguenarit ou alors braver le torrent. Aïn Zaouïa la commune et Aïn Zaouïa le chef-lieu ont tous deux besoin d'aide avec des budgets conséquents pour essayer de rattraper le retard accumulé, d'autant plus que la région dispose d'atouts suffisants lui donnant la possibilité de devenir un pole de développement. Aïn Zaouïa mérite cette attention, elle qui dispose de panoramas divers, d'une population laborieuse, et est un lieu idéal pour l'implantation de petites industries de l'agroalimentaire!