La campagne électorale a débuté timidement à Oran, les partis engagés dans la course préfèrent régler leur machine avant d'appuyer sur le champignon pour la seconde semaine. Le RND, «sonné» par les scandales de son attaché de presse et par l'implication de certains de ses élus dans l'affaire du président de l'association Mains propres, semble marquer le pas et n'ose que quelques sorties en zones conquises. Bensalah, le candidat RND et président de la défunte APN, n'a pas réussi à faire l'unanimité. Sa sortie au quartier du Daya n'a pas été de tout repos puisque le porte-flambeau RND a été hué par une bonne partie de la population ne voyant en lui qu'un simple «intrus» qui n'est même pas porté sur les listes de la ville d'Oran. Le salut de cette formation politique pourrait venir des jeunes candidats, lancés dans le bain dans le cadre de sa nouvelle stratégie de conquête du Parlement. Le FLN fait figure de force tranquille pour cette fois. Riant «sous cape», les militants du parti de Ali Benflis veulent profiter des déboires de leurs adversaires du RND ballottés par une multitude de scandales vécus à Oran. Le parti a retenu un programme de manifestations qui repose sur un travail de proximité ouvert au mouvement associatif représentatif. Le FLN estime que, pour cette fois, il y a un bon coup à jouer et il s'y attelle. La rencontre avec la société civile, organisée samedi au Grand Hôtel lui a permis de constater que le vent paraît favorable cette fois. Le PRP, qui avait profité d'une erreur de transcription du symbole de sa liste pour «chiper» 3 sièges au MSP, reste timide ces premiers jours de campagne. On se rappelle que lors de l'ancien mandat parlementaire, grâce à un point de plus sur un caractère en arabe, son président et ses deux adjoints avaient gagné, sans coup férir, 3 sièges à l'APN. Les choses ne semblent pas au point pour les autres formations politiques. Le MNJA, le RUN, le RA et les autres partis sans grande envergure, font des pieds et des mains pour jouir du confort de la Cwepsel. Les avantages qu'offre un siège de représentant dans cette instance intéresse beaucoup plus ces formations que les avatars d'une campagne électorale qu'ils ne savent pas comment aborder. C'est le calme plat aussi du côté des formations politiques de la mouvance islamiste qui observent un wait and see, même si certaines indiscrétions ont laissé entendre que la guerre pour le contrôle des mosquées a commencé entre le MSP, le MRN et Ennahda. On continue de s'observer en chiens de faïence en attendant les grands rendez-vous pour la deuxième semaine de la campagne.