S'il avait cru un peu plus en ses chances, l'Algérien aurait pu accéder à la plus haute marche du podium. Pour un shido, un avertissement, Amar Benikhlef est passé à côté de son rêve: devenir le premier champion olympique algérien des Jeux de Pékin et celui de toute l'histoire du judo algérien. Incroyable ce qui est arrivé à ce jeune algérien (il est né le 11 janvier 1982), parti vers la capitale chinoise avec de l'espoir mais sans un palmarès fourni en dehors de deux titres continentaux. L'an dernier, lors des Jeux africains que l'Algérie avait organisés, Amar s'était contenté de l'argent. Quant au niveau mondial, il est totalement vierge, Benikhlef ayant pris part à deux très grandes compétitions, les JO d'Athènes en 2004, où il avait terminé 17e (il concourrait, alors, chez les 81 kg) et les Mondiaux de 2007, à Rio de Janeiro où il avait obtenu la 36e place. Qui aurait pu, un seul instant, miser le moindre centime sur cet imposant athlète de 26 ans, de 1,86m pour 90 kg qui a atterri au milieu d'un contingent de judokas tous aussi couronnés les uns que les autres. C'est une excellente performance qu'a réalisée hier après midi le boxeur algérien Naoufel Ouattah lequel, dans la catégorie des +91 kg est parvenu à se qualifier pour les quarts de finale du tournoi olympique. Le jeune (il a 23 ans) émigré était opposé dès son entrée dans le tournoi au Vénézuélien Jose Payares devant lequel il a souffert avant de s'imposer. En effet, les deux premiers rounds ont vu Payares prendre l'ascendant sur l'Algérien mais lors des deux dernières reprises Ouattah a fort bien réagi et a pu inscrire les points qui lui ont valu la victoire (7 à 5). Il n'est plus qu'à une marche des demi-finales et de la certitude de remporter au moins une médaille de bronze. Avec lui, la boxe algérienne a qualifié également pour le prochain tour, Abdelhafid Belchebla dans la catégorie des 81kg.