Sans faire de bruit, l'enfant de Bourouba (El-Harrach) s'est ouvert le chemin de la finale en écartant des judokas de renommée mondiale, avant de rater la dernière marche du podium face au Géorgien Tsirekidze, suite à un shido que lui a donné l'arbitre. En dépit de la défaite en finale, la joie était immense dans le camp algérien, notamment chez la famille du judo algérien, qui entre dans l'histoire des jeux Olympiques. Après la médaille de bronze de Soraya Haddad, c'est au tour de Benyekhlef Amar de faire mieux en offrant à l'Algérie sa seconde médaille dans ces joutes planétaires en argent. Tout à commencé avec la victoire relativement difficile face au Marocain Al Assri, qu'il connaissait bien pour l'avoir rencontré à plusieurs reprises dans les compétitions continentales. Ce succès aura pour effet de renforcer le capital confiance de Benyekhlef, qui effacera au tour suivant par ippon, l'ancien champion d'Europe, l'Espagnol David Alarza. Plus sûr de lui, en quart de finale, le judoka algérien prendra la mesure du redoutable suisse Sergei Aschwanden. En demi-finale, il avait en face un Français avec lequel il avait fait des stages communs en France. Une vieille connaissance en d'autres termes. Amar Benyekhlef sortira le grand art pour s'assurer une place en finale et surtout une médaille. Usant d'une tactique offensive, il neutralisera Yves-Mathieu Dafreville, jusqu'aux dernières minutes du combat pour le surprendre par ippon. Le Français était abattu, il ne s'attendait à une telle prise. Malheureusement, l'Algérien n'a pas réussi à reproduire ce genre d'actions en finale contre le Géorgien Irakli Tsirekidze, très vigilant tout au long de la confrontation. Il veillera à ce que Benyekhlef ne réussisse pas à l'accrocher comme il se doit pour tenter quelque chose. Toutes les tentatives de notre représentant ont été neutralisées par le judoka géorgien, qui a visiblement bien étudié la manière de combattre de Benyekhlef. Il a fallu que l'arbitre attribue une sanction à l'Algérien, un shido, pour que la balance penche en faveur de Tsirekidze, qui remportera la médaille d'or de la catégorie des -90kg par un tout petit point. Cette défaite n'a guère altéré l'ambition de joie, dans laquelle étaient plongés les Algériens présents dans la salle de l'Université des sciences et de la technologie de Pékin depuis la victoire de Benyekhlef en demi-finale. Mustapha Berraf, le président du Comité olympique algérien, Mohamed Meridja, le chef de la délégation algérienne et également président de la Fédération algérienne de judo, Nacer Ouarab, le directeur technique national de la discipline, sans oublier le coach national, Ahmed Moussa, étaient tous aux anges. Les sourires illuminaient leurs visages. Cette fois-ci, Berraf a réussi à maîtriser ses émotions. Il n'a pas fondu en larmes comme ce fut le cas avec la médaille de bronze de Soraya Haddad. Amar Benyekhlef était un véritable héros. Il s'est prêté de bonne grâce aux entretiens et aux séances photos avec tous ceux qui le sollicitaient. À signaler qu'il s'est gardé de faire des déclarations avant son accession aux demi-finales pour éviter d'être déconcentré. Ce n'est qu'une fois la médaille assurée, qu'il a commencé à livrer ses impressions, qu'il débutera par remercier ses parents d'abord et dédier la médaille à tous les Algériens. Le parcours d'Amar Benyekhlef - 1/16es de finale : Bat le Marocain Al Assri par un koka à zéro - 1/8es de finale : Bat l'Espagnol David Alarza par Ippon - 1/4 de finale : Bat le Suisse Sergei Anschwanden par koka à zéro - 1/2 de finale : Bat le Français Yves-Mathieu Dafreville par Ippon - Finale : Battu par le Géorgien Irakli Tsirekidze par un koka à zéro