L'Américaine a réussi à monter sur la plus haute marche du podium 20 ans après son père. L'Américaine Nastia Liukin, 18 ans, a corrigé, 20 ans après, la faute de son père, Valery Liukin, médaille d'argent pour l'URSS au concours général individuel de gymnastique aux Jeux de Séoul, en apportant à sa famille et aux Etats-Unis, une nouvelle médaille d'or, hier à Pékin. Valery, qui est l'entraîneur de sa fille, était «très fier» de la médaille d'or de Nastia, sa deuxième breloque après l'argent par équipes de mercredi. «Elle était prête et elle a travaillé très dur pour cela. J'étais nerveux pour elle. La gymnastique est toute ma vie. Elle a corrigé mon ancienne faute», a-t-il dit. «C'est un accomplissement étonnant d'être ici avec lui, 20 ans après. Tout le travail effectué, les blessures, le sang, les larmes, les tripes, a enfin payé», a déclaré la ravissante Nastia, une jolie blonde aux yeux bleus, qui n'a commis aucune faute aux agrès (15,025 au saut, 15,525 au sol, 16,125 à la poutre, 16,650 aux barres asymétriques) pour succéder au palmarès à sa compatriote Carly Patterson, couronnée à Athènes. Les quatre médailles obtenues par son père à Séoul en 1988, l'or par équipes et à la barre fixe, l'argent au concours général et aux barres parallèles, l'ont «bien évidemment inspirée». «Elles m'ont extra-motivée et je serai heureuse d'accrocher la médaille d'or dans ma chambre dans quelques semaines (pour compléter la collection)», a-t-elle ajouté. Interrogée par un journaliste russe sur le fait de savoir si elle se sentait russe ou américaine, Nastia a répondu: «Je suis née à Moscou mais je suis américaine (domiciliée à Plano, Texas). Quand je visite mes amis et ma famille en Russie, je parle très mal le russe, avec un accent américain. J'ai un nom russe et j'espère que les Russes sont aussi fiers de moi que les Américains». L'Algérie occupait hier, en milieu d'après-midi, la 33e place, sur près de 200 nations engagées, au tableau des médailles des Jeux olympiques de Pékin. Notre pays doit cette place aux deux médailles, une d'argent et une de bronze, obtenues en judo. Dans ce tableau, dominé par la Chine devant les Etats-Unis, l'Algérie est classée second pays africain derrière le Zimbabwe qui en est à trois médailles d'argent et le premier pays arabe. D'autres médailles pourraient venir s'ajouter à celles conquises par Haddad et Benikhlef, notamment en boxe où trois pugilistes algériens sont en quarts de finale.