En raison de ce retard, le syndicat interpelle le gouvernement. Après un accord de partenariat entre la SPA Kimial d'Asmidal et le groupe tunisien Al Kimial, conclu le 17 mai 2006, le syndicat du groupe Kimial s'inquiète en raison du retard dans le démarrage de ce partenariat. Cette défaillance est, selon les travailleurs, la cause d'un grand préjudice, qui pourrait contraindre l'entreprise à mettre la clé sous le paillasson. C'est ce qu'estiment, en tous cas, les représentants des travailleurs très inquiets à ce sujet. Pour rappel, cet accord stipule qu'après la mise à niveau de l'entreprise pour atteindre une capacité de production de 60.000 tonnes par an, elle entrera en production en septembre 2007. Sauf que ledit accord de partenariat est toujours gelé avec un manque à gagner qui perdure depuis un an déjà, dont les conséquences commencent à se faire sentir sur l'ensemble des travailleurs, en dépit des accords collectifs finalisés entre les deux parties en 2008, et qui demeurent non appliqués. A noter que ces accords collectifs portent sur l'amélioration des conditions sociales des travailleurs. L'entreprise en question est à l'arrêt depuis maintenant deux ans et demi, soit depuis 2005, date de la signature de l'accord de partenariat entre l'Algérie et la Tunisie. Dans le même sillage, la matière première doit être importée de Tunisie et payée en devises à des prix supérieurs aux prix de production locale pratiqués par le groupe d'Asmidal. Une situation qui met l'ensemble des travailleurs dans la tourmente, par crainte de l'aggravation de la situation financière de leur entreprise, d'une part, et de la perte de leurs emplois, d'autre part. Aujourd'hui, ne voyant pas le bout du tunnel, le syndicat de Kimial, SPA, dénonce le partenariat avec le groupe tunisien Al Kimial dans un rapport adressé aux hautes sphères de l'Etat, en l'occurrence le chef du gouvernement, à qui il demande une commission d'enquête pour lever le voile sur un partenariat qui tarde à démarrer, voire même qui ne veut pas démarrer. Et de faire la lumière sur les raisons de la défection du projet de privatisation du groupe tunisien, apparemment.