C'est un nouveau pas dans la détente avant les rencontres prévues à Alger le 20 août et 10 septembre prochains. Est-ce le début de la fin de la crise opposant le gouvernement malien à l'Alliance démocratique du 23-Mai pour le changement? Cette option devient d'autant plus envisageable après la libération, samedi dernier, de vingt et un (21) éléments de l'armée malienne, détenus par les rebelles touareg. Selon des sources diplomatiques à Bamako, citées par l'APS, «cette décision vient compléter les ´´efforts´´ déployés par l'Algérie pour la préservation des ´´acquis´´ réalisés dans la mise en oeuvre de l'Accord d'Alger dans ses volets de restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal». Il faut dire que cette initiative peut être considérée comme la concrétisation des conclusions de la rencontre tripartite de suivi tenue du 18 au 21 juillet dernier à Alger. «Nous sommes parvenus à une série de décisions parmi lesquelles la nécessité d'arrêter les hostilités entre les deux parties en conflit et veiller à l'application sur le terrain et au suivi de cette mesure (cessez-le-feu)» avait annoncé le facilitateur algérien, l'ambassadeur Abdelkrim Ghrieb, à l'issue de la rencontre d'Alger. «Tous les participants à la réunion d'Alger étaient animés du souci de créer une situation de quiétude et de paix dans cette région», avait-t-il affirmé. Un comité de suivi de quelque 200 membres représentant les deux parties en conflit a été mis en place pour veiller à l'application des décisions prises conjointement, rappelle-t-on. Aussi, certaines décisions, précise-t-on, devraient être mises en oeuvre avant la deuxième réunion prévue mercredi prochain. Selon des sources diplomatiques, la rencontre qui se tiendra le 20 août, sera consacrée aux questions liées à l'intégration économique de la région. Cependant, ce point ne sera abordé que si la paix est effectivement revenue dans le nord du Mali. Un aspect que les deux antagonistes se sont engagés à concrétiser. Ainsi donc, avec la libération des 21 éléments de l'armée malienne détenus par les rebelles touareg, les observateurs estiment que la voie vers le dénouement de la crise est désormais tracée. Reste maintenant à suivre son cheminement et ne pas brûler les étapes, et que chaque partie respecte les engagements pris lors de la rencontre d'Alger. Ce qui semble pris en compte, notamment si l'on se fie aux déclarations émises par les deux parties. Pour le général Koné, représentant du gouvernement malien, on ne revient pas sur ces engagements: «Le gouvernement promet d'agir conformément à l'Accord d'Alger de 2006, pour l'instauration de la paix et de la sécurité à Kidal.» Pour sa part, le représentant de l'Alliance démocratique, Mohamed Aghrib, affirme que «l'espoir de trouver un terrain d'entente est permis». Si les deux parties réussissent à trouver un terrain d'entente, c'est un nouveau point qui s'ajoute au «palmarès» de la diplomatie algérienne. Mais pour cela, il faut attendre et voir, d'autant qu'une deuxième rencontre (après celle de ce mercredi), aura lieu à Alger. Elle est prévue le 10 septembre prochain.