La libération de 21 militaires détenus encore chez les rebelles touareg a été confirmée, dimanche soir, par le gouvernement malien. Ainsi, grâce à la médiation algérienne et la conclusion d'un accord à Alger, le 21 juillet dernier, le nombre de militaires libérés depuis la fin du mois de juillet dernier a atteint 26. «Le gouvernement de la République du Mali annonce la libération de 26 militaires» maliens, a indiqué, avant-hier, un communiqué gouvernemental ajoutant que «le président de la République, Amadou Toumani Touré, a remercié le président algérien pour ses efforts et les notables de la région de Kidal où étaient détenus les otages maliens». On compte encore plusieurs dizaines de militaires détenus encore par les rebelles touareg dans le nord du Mali. Selon une source proche du gouvernement malien, cinq autres militaires maliens qui étaient aux mains des rebelles touareg avaient été libérés, fin juillet dernier, après un accord sur l'arrêt des hostilités conclu à Alger entre le gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23 Mai pour le changement, représentant les principaux mouvements rebelles touareg. Cette première importante libération, qui n'avait pas été médiatisée, porte à 26 le nombre de militaires libérés depuis fin juillet par les rebelles touareg. L'accord du 21 juillet donnait aux deux parties belligérantes le délai jusqu'au 15 août pour traduire en actes leurs engagements, notamment la fin des attaques, la libération des détenus et otages, le déminage et le retour des réfugiés. Pour rappel, des affrontements opposent, depuis mai 2007, les rebelles et l'armée régulière dans le nord du pays, demandant une plus grande autonomie, et les forces gouvernementales. La violence a connu une recrudescence ces derniers mois et près d'une centaine de militaires maliens ont été pris en otage par les rebelles touareg. L'Algérie, médiateur entre les deux parties, n'a pu que se féliciter de cette libération. Les conclusions de l'accord d'Alger sont, jusque-là, respectées, a indiqué dimanche à Alger l'ambassadeur d'Algérie à Bamako, M. Abdelkrim Ghrieb. Ce dernier s'est «félicité», dans une déclaration à l'APS, du «respect de l'accord d'Alger conclu, entre les 17 et 18 juillet dernier, par les différentes parties, à savoir l'Alliance démocratique du 23 Mai pour le changement au Mali et l'armée malienne». Il a estimé que la libération des 21 détenus permet de créer un «climat de confiance entre les différentes parties, en prévision de la prochaine réunion d'Alger, prévue à la fin du mois d'août». «Au cours de cette réunion, nous allons évaluer la situation et surtout envisager d'autres mesures allant dans le sens de l'application des conclusions de l'accord d'Alger», a ajouté M. Ghrieb. Evoquant cet accord, il a expliqué qu'il consiste à instaurer un cessez-le-feu, à aider les familles déplacées à rejoindre leurs foyers respectifs, à entamer le déminage et la libération des détenus des deux côtés. Insistant sur le climat de confiance entre les «gens de cette région», il a affirmé que l'Algérie, en sa qualité de pays facilitateur, s'est engagée à s'acquitter de son devoir dans l'intérêt de la population. Il a ainsi réitéré la «disponibilité» de l'Algérie à poursuivre sa contribution pour «aider les frères maliens» à mettre en œuvre les dispositions de l'accord d'Alger dans l'intérêt de la paix, de la stabilité et de l'unité du Mali. G. H.