Le gouvernement malien et les ex-rebelles touareg ont mis en place la semaine dernière une commission de 200 personnes pour préparer une nouvelle réunion à Alger devant se tenir du 28 au 30 août prochains, ont rapporté les agences de sources concordantes auprès des ex-rebelles et du gouvernement malien. Cette commission, dite d'«apaisement et de dialogue», qui comprend des émissaires du gouvernement malien et d'anciens rebelles touareg, a été mise en place la semaine dernière, selon les mêmes sources. Un responsable du ministère malien de l'Administration territoriale, qui a confirmé l'information, a affirmé que «la commission travaille d'arrache-pied pour la réussite de la prochaine rencontre d'Alger entre nous et les rebelles du 28 au 30 août prochains». De son côté, un proche d'Ibrahim Ag Bahanga, un des principaux chefs touareg, contacté par téléphone à Kidal (nord du Mali), a affirmé : «Nous travaillons au sein de cette commission de 200 personnes. Nous espérons obtenir, lors de la prochaine rencontre à Alger, de bons résultats grâce à la médiation algérienne.» Une des missions de cette commission est de déterminer l'endroit, sur le territoire malien, où seront basées les unités spéciales, des forces composées d'ex-rebelles touareg et de militaires maliens, chargées d'assurer la sécurité dans le nord du Mali, comme le prévoit l'accord d'Alger, selon les mêmes sources. La rencontre, selon un responsable du ministère malien de l'Administration territoriale, est destinée à «faire le point et avancer dans l'application de l'accord d'Alger» sur l'arrêt des hostilités signé le 21 juillet à Alger entre le gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement, représentant les principaux mouvements rebelles touareg. L'accord donnait jusqu'au 15 août aux protagonistes pour traduire en actes leurs engagements : fin des attaques, libération des détenus et otages, déminage et retour des réfugiés. La réunion d'Alger est annoncée après la libération, dimanche, de 21 militaires maliens, sur un total de 26 officiellement libérés depuis juillet, par les rebelles touareg grâce à la médiation algérienne. Par ailleurs, les deux parties ont réaffirmé leur attachement à la médiation algérienne, puisque, selon la source susmentionnée, les rebelles des deux pays ont plutôt déclaré se trouver «dans une dynamique de processus de paix». «Ce qui est vrai, c'est que nous avons dit au guide libyen que les rebelles du Mali ont l'intention de lui rendre prochainement une soixantaine de militaires maliens qu'ils retiennent», a-t-on ajouté. «Je voudrais vous dire que notre médiateur reste l'Algérie. Il n'y a pas deux médiateurs. Mais comme l'Algérie l'a dit, nous pensons que si la Libye peut contribuer à libérer le reste des otages, c'est une bonne chose. Il n'y a pas de concurrence entre les deux pays sur le dossier du nord du Mali», a ajouté la même source chez les rebelles touareg maliens. A. R.