Accusé de revendre les vêtements des scouts et d'abus de pouvoir, le commandant des SMA, Noureddine Benbraham, fait l'objet d'une opposition de plus en plus déterminée. Hier, à Alger lors d'une conférence de presse organisée par le commandant des SMA de la wilaya d'Oran, Mounir Aït Yaâla, celui-ci a indiqué que les représentants d'une trentaine de wilayas ont décidé de retirer leur confiance au secrétaire général des Scouts musulmans algériens (SMA), suite aux licenciements abusifs de la part de Noureddine Benbraham, selon le représentant oranais. Mounir Aït Yaâla explique que «le secrétaire général des scouts a procédé aux licenciements sans consultation des membres du conseil national». Avant d'ajouter: «La démarche employée par Noureddine Benbraham ne correspond pas aux orientations de la charte des Scouts algériens.» Les raisons des licenciements, d'après Mounir Aït Yaâla, sont politiques. Selon lui, le secrétaire général des scouts reproche aux commandants de wilaya d'appartenir au différents partis politiques existants. Noureddine Benbraham accuse des dirigeants des SMA, qui sont par ailleurs membres du conseil national d'un parti politique, d'être à l'origine de la crise que traverse le mouvement. Par ailleurs, Mounir Aït Yaâla parle de détournement d'équipements des scouts pour des reventes, ensuite, aux jeunes scouts. Il donne l'exemple de la wilaya d'Illizi, où la facture des vêtements vendus est de 840.000 DA. Les équipements étaient une subvention de la part du président de la République au profit des jeunes scouts. Afin de destituer l'actuel secrétaire général des scouts algériens et mettre fin à un scénario qui a duré huit ans, selon Mounir Aït Yaâla, un conseil national se tiendra le 28 août prochain à Sidi Fredj. De son coté, et dans un entretien accordé à un journal arabophone, le commandant général des Scouts musulmans algériens dénonce le président d'un parti politique d'être la cause du conflit qui a éclaté au sein de cette association. Le président de ce parti est accusé d'avoir instruit ses militants, dirigeants du SMA, de mener une rébellion à l'intérieur de l'organisation dans le but principal de destituer Noureddine Benbraham. Il a fait savoir que le premier responsable de cette formation politique a chargé cinq de ces militants, membres du conseil national de son parti, d'orchestrer une tentative de déstabilisation dont le chef d'orchestre est très connu pour être un opposant au courant nationaliste. Mieux encore, le commandant général des Scouts musulmans algériens déclare avoir en sa possession des «preuves irréfutables» qui dénotent, selon lui, «l'implication de ce parti dans le complot en question». «Oui, j'ai des preuves de tous genres et pour le moment, je ne citerai ni le nom de ce parti, encore moins celui de son président.»