Ces aventures et mésaventures indiquent que ces associations ne servent en fait que de paravents pour des conflits politiques qui se déroulent ailleurs. Les tribulations au sein de l'Unja, un véritable satellite du FLN, des Scouts Musulmans Algériens (SMA) et de l'association El Irchad oua El Islah n'ont pas manqué d'animer l'univers médiatique ces derniers mois. En effet, une succession de problèmes internes à ces associations proches des centres de décision politiques, les ont propulsés au-devant de la scène médiatique et politique L'association El Irchad oua El Islah est la première à avoir subi cettte vague contestataire. Après les deux congrès qui ont eu lieu en juillet dernier, l'association s'est retrouvée bicéphale avec deux directions nationales. Dotée d'une logistique impressionnante grâce aux donateurs «islamistes» algériens et étrangers, cette association est devenue un redoutable instrument de conquête politique à un point tel que le patron du MSP a lancé une véritable offensive pour récupérer l'institution. Encore plus fort, il a même suscité un congrès parallèle à l'organisation. Et c'est à l'Union nationale des jeunes algériens d'enchaîner par un scandale. Réunis en marge des activités de l'université d'été du FLN, des membres du conseil national de l'Unja se sont démarqués de leur secrétaire général, Mohammed Madani, qu'ils ont accusé de graves dépassements, d'abus de biens et même de corruption. Quant aux Scouts Musulmans algériens (SMA), ils en sont venus aux mains, eux qui sont censés enseigner les bonnes manières aux générations futures. L'affaire qui s'est étalée sur la place publique prend des allures de roman policier. Noureddine Benbraham, commandant des SMA, fait l'objet d'une opposition de plus en plus déterminée au sein de l'instance qu'il dirige. Accusé de revendre les vêtements des scouts et d'abus de pouvoir, ce dernier a vu toutes les décisions qu'il a prises dernièrement, notamment le licenciement de 15 membres actifs du conseil national, gelées par l'autre aile du SMA, précédemment radiée par le bais d'une réunion. M.Benbraham quant à lui, se dit victime d'une machination. Lors d'une conférence de presse improvisée, à l'effet de répondre aux graves accusations dont il fait l'objet, ce dernier a dénoncé le président d'un parti politique qu'il accuse d'être la cause du conflit qui a éclaté au sein de cette association. Pis encore, le commandant des SMA a déclaré avoir en sa possession les «preuves irréfutables» qui impliqueraient, selon lui, ce parti, dans le complot en question et d'avoir détourné de l'argent pour financer le Hezbollah au Liban. Ces aventures et mésaventures indiquent que ces associations ne servent en fait que de paravents pour des conflits politiques qui se déroulent ailleurs.