Le nouveau musée de l'Acropole à Athènes exposera, cet automne, des chefs-d'oeuvre antiques récupérés à l'étranger par la Grèce et l'Italie, pour marquer la détermination d'Athènes à lutter contre le pillage d'antiquités, a annoncé jeudi le ministère grec de la Culture. «L'exposition, qui sera inaugurée fin septembre lors de la visite prévue à Athènes du chef de l'Etat italien, Giorgio Napolitano, regroupera plus d'une soixantaine d'oeuvres, grecques, étrusques et romaines, dont la plupart restituées aux deux pays depuis 2006 par le musée américain Getty», a précisé le ministère dans un communiqué. «L'organisation de cette exposition, intitulée "Retours-Rapatriements" a été décidée lors d'une récente visite à Rome du ministre grec de la Culture, Michalis Liapis, attestant du "front commun" établi par les deux pays contre le trafic d'antiquités», selon le ministère. Le message s'adressera également à la Grande-Bretagne, à laquelle Athènes réclame en vain depuis 1981 la restitution de la frise orientale du Parthénon. Réservé à ces chefs-d'oeuvre, le dernier étage du musée devrait, en attendant, accueillir des copies. «Les oeuvres retrouvées, déjà exposées l'hiver dernier à Rome pour la partie italienne, seront installées au rez-de-chaussée du nouveau musée, dans l'attente de son inauguration officielle, désormais prévue avec plusieurs mois de retard, d'ici la fin de l'année», a indiqué le ministère. Après des décennies d'incurie, la Grèce s'est inspirée du modèle italien pour faire de la lutte contre le trafic d'antiquités une priorité nationale.