Les fidèles, encore sous le choc des criminels attentats commis dans la région, étaient abattus car portant le deuil. Lors du prêche hebdomadaire du vendredi, les imams ont fermement condamné les attentats perpétrés mardi et mercredi derniers. En effet, ces attentats qui ont fait 43 morts pour le premier et 12 pour le second, ont été au centre du prêche d'hier. La télévision nationale, mais aussi la radio ainsi que certains sites Internet, ont tous retransmis le discours de l'imam en charge du prêche d'hier, qui prononça «une condamnation ferme et sans appel». «Après les crimes commis dans les wilayas de Boumerdès et de Bouira, nous condamnons fermement ces opérations» a déclaré l'imam de la mosquée d'Alger, devant des centaines de milliers de fidèles, téléspectateurs et auditeurs, endeuillés par les derniers événements. Ce dernier a très vite donné le ton, en entamant son discours par la manière dont il a abordé la question du crime dans l'Islam. Le prêcheur a voulu démontrer le péché que constitue l'assassinat d'autres musulmans et du châtiment qui sera réservé à celui qui le commet. Et l'imam de conforter ses propos avec des versets du saint Coran, et des hadiths du prophète Mohamed (Qlsssl). Sur un ton intransigeant, l'imam a voulu, une fois encore, laver l'image de l'Islam, derrière laquelle se cachent les auteurs pour justifier leur barbarie. «L'islam est une religion de paix et d'amour, (...) l'islam est innocent de tout crime, de tout meurtre, de tout bain de sang, et de tous les actes terroristes commis, ainsi que de la violence et de la marginalisation» a-t-il réitéré. Ce sont les mêmes réactions, les mêmes discours et les mêmes propos qui ont été tenus dans les quatre coins du pays. A Tizi Ouzou, wilaya qui a vécu, la première, cette escalade vers l'horreur le 3 Août dernier, les imams des mosquées sont sortis de leur réserve habituelle, pour condamner sans restriction les tueries qui endeuillent le pays. Quant aux fidèles, encore sous le choc des affreux attentats commis dans la région, semblaient encore plus abattus, portant le deuil des leurs criminellement assassinés. A Bouira, lieu de l'un des derniers attentats commis, les deux principales mosquées de la ville ont elles aussi été au centre de réprobations publiques, lors desquelles les imams ont dénoncé les actes terroristes dont a été l'objet la région.