Depuis les dernières élections locales, la commune n'a pas encore retrouvé son fonctionnement ordinaire. Six élus de l'Assemblée populaire communale de Aït Aïssa Mimoun ont procédé au retrait de leur confiance à son président. En effet, les deux tiers représentant six des neuf élus de l'Assemblée élue et constitués de trois membres RCD, deux du FLN et un du RND ont décidé de ne plus siéger aux côtés des trois élus du FFS. En effet, depuis les élections locales de l'année passée, la commune de Aït Aïssa Mimoun n'a pas encore retrouvé son fonctionnement ordinaire. Les affaires sont restées bloquées malgré les problèmes multidimensionnels que vivent les citoyens. A l'origine de ce blocage, une querelle qui n'aurait aucune incidence sur la gestion de la commune. Au début, les élus de l'opposition n'ont pas jugé utile le détachement des deux autres élus du Front des forces socialistes. Le budget, qui aurait servi à payer les indemnités du premier vice-président et du deuxième, pourrait servir, selon les élus de l'opposition, à d'autres fins qu'au service des citoyens de la commune. De son côté, le président de l'Assemblée a, semble-t-il, insisté sur sa volonté d'aller jusqu'au bout de sa logique. Ainsi, depuis les élections, l'entêtement des deux camps est demeuré inchangé. Une situation qui a donc abouti au retrait de confiance au maire. Par ailleurs, si le retrait de confiance aboutit à un dénouement de la situation de blocage, ce sont bien les citoyens qui en seront bénéficiaires. Ce statut quo n'arrange sûrement pas ces derniers qui ne se soucient pas des enjeux politiques car les problèmes auxquels ils font face sont plus importants. En effet, la commune de Aït Aïssa Mimoun compte parmi les plus pauvres de la wilaya de Tizi Ouzou. Les citoyens font face, en cette saison estivale, à un grand problème, celui de l'eau potable La pénurie de ce liquide vital peut, et les élus ne l'ignorent sans doute pas, engendrer des maladies à transmission hydrique qui auraient des conséquences graves sur la santé. La distribution de l'or bleu dans cette région obéit à des critères qui ne reflètent pas la volonté de la direction générale de l'Algérienne des eaux. C'est plutôt au niveau local que ce rationnement doit être contrôlé. C'est donc plus une affaire de gestion locale qui incombe aux élus. En plus du problème de l'eau, les citoyens de la commune de Aït Aïssa Mimoun font face au problème d'enclavement de nombreux villages sur les hauteurs. Le réseau routier est nettement insuffisant. En temps de stabilité, la commune doit retrouver aussi sa vocation agricole. Des affaires qui devront être plus importantes pour les élus. Mais, en attendant, il faut d'abord avoir un maire.