Selon certaines indiscrétions, une réunion entre les bureaux des deux chambres parlementaires est prévue avant la fin de la semaine en cours. Les élus du peuple ne reprendront pas de sitôt le chemin du Parlement. Pour la deuxième année consécutive, les parlementaires verront leur congé prolongé d'un mois: le mois sacré du Ramadhan chamboule l'agenda du pouvoir législatif. En effet, selon des sources parlementaires, aucune plénière n'est prévue durant le mois de jeûne. «Les députés de l'intérieur ont émis le souhait de passer le Ramadhan en famille. Je pense que ce voeu sera exaucé», affirme notre interlocuteur. Notre source note que le bureau de l'APN n'a pas en réalité d'autre choix: «Si l'on venait à maintenir les plénières, le taux d'absentéisme, déjà non négligeable durant l'année, pénaliserait les travaux. Les lois seraient gelées parce que le quorum ne serait pas atteint.» En effet, le bureau de l'APN réuni hier, a arrêté le 2 septembre comme date de l'ouverture de la session d'automne. Deux dossiers ont été passés en revue. Le premier a trait à l'ordonnance relative à la loi de finances complémentaire 2008. Cette dernière est transmise à la commission des finances. Le deuxième point à l'ordre du jour concerne les questions orales et écrites des députés, qui sont, elles, renvoyées au gouvernement. «Excepté ces deux dossiers, aucune projet de loi n'est sur le bureau de l'APN», ajoute notre source. Mais la commission des finances aura, comme chaque année durant cette période, du pain sur la planche. Elle examinera la loi de finances 2009. «Même pour cette loi nous avons le temps. L'essentiel c'est qu'elle soit adoptée avant la fin de l'année en cours» continue notre interlocuteur. Rien ne presse donc les parlementaires à regagner leur siège. Certains d'entre eux, contactés par L'Expression, affirment profiter de cette période creuse pour faire un travail de proximité à travers l'organisation de rencontres avec les citoyens: «En réalité, l'on ne sera pas en congé, puisque nous continuerons à activer à l'intérieur du parti et au niveau des permanences.» Selon certaines indiscrétions, une réunion entre les bureaux des deux chambres parlementaires est prévue avant la fin de la semaine en cours. Il s'agira pour les deux présidents du Parlement de se concerter sur le programme de cette session. L'agenda du Parlement peut être revu à une seule condition, la décision du président de la République de convoquer les deux chambres parlementaire pour revoir le texte fondamental.