Les contestataires revendiquent leur titularisation et leur intégration dans les postes vacants. Les enseignants contractuels seront soutenus dans leur action de protestation par les représentants de l'Intersyndicale de la Fonction publique (CLA, Cnapest, Satef, Snte, Snpme, Snapap et le Cnes). «Celle-ci a décidé de rejoindre le mouvement décrété pour le 5 août prochain, par les grévistes», a déclaré, hier, à L'Expression, la secrétaire générale du Snapap, Mme Nacéra Ghozlane. Une réunion a eu lieu hier, à cet effet, entre les syndicalistes, informe notre interlocutrice. Ainsi, les enseignants contractuels ne comptent pas lâcher prise puisque le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec) a décidé de ce nouveau rassemblement. «Cependant, le lieu de la manifestation n'est pas encore connu», a encore affirmé Mme Nacéra Ghozlane. Les représentants de différents syndicats seront donc en force pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la situation. Une action qui rappelle celle initiée, l'année dernière, par les deux organisations syndicales, en l'occurrence l'Intersyndicale et la Coordination des syndicats autonomes regroupant 12 organisations, et qui avait été largement suivie, selon ses initiateurs. Depuis le 20 juillet dernier, près de 45 enseignants contractuels sont en grève de la faim afin de protester contre la décision du ministre de l'Education de les exclure après plus de cinq ans d'un dur labeur. Plus d'une vingtaine d'entre eux a été évacuée vers l'hôpital Zmirli, en raison de la dégradation de leur état de santé puisque 14 étaient dans un état grave. «Ils ont tous quitté l'hôpital sauf un enseignant qui demeure hospitalisé», dira Mme. Ghozlane. Pour rappel, le sit-in organisé, mercredi dernier, par les enseignants contractuels grévistes devant le ministère de l'Education nationale à El Mouradia, n'a pas eu lieu. Les enseignants ainsi que des dizaines de représentants d'organisations syndicales, de la société civile et certains membres de la classe politique, qui se sont solidarisés avec les grévistes, ont été empêchés par les forces de l'ordre de réussir leur mouvement de protestation. En dépit de leur insistance, les syndicalistes ont été également empêchés de déposer au ministère de tutelle, une lettre commune où l'ensemble des syndicats appellent le gouvernement à l'ouverture du dialogue. Un dialogue qu'ils souhaitent «démocratique». Le point principal de la plate-forme de revendications des contestataires, demeure la titularisation et l'intégration des concernés dans les postes vacants. Pour tenter d'apaiser la tension, le ministère de l'Education nationale a décidé d'accorder «une bonification spéciale» liée à l'expérience professionnelle, aux enseignants ayant postulé au concours national de recrutement tenu le 29 juillet dernier et ayant exercé aussi bien a titre de suppléant (remplaçant) qu'à titre de contractuel (occupant un poste vacant). Cette bonification accordée aux personnels suppléant et contractuel est prise en compte dans le calcul de la moyenne générale, a précisé le ministère dans un communiqué. Le département de Boubekeur Benbouzid s'est félicité de la «participation massive» des suppléants et des contractuels, titulaires d'une licence d'enseignement, au concours et «les a assurés de sa compréhension et de son aide, dans le cadre de la loi».