Selon Seddik Chihab, les directives adressées par le chef du gouvernement aux entreprises et institutions publiques pour stopper le gaspillage n'ont pas plu à certains. Le chef du gouvernement croit en sa mission. Il n'est pas près de reculer, principalement en ce qui concerne la lutte contre la corruption: Les directives adressées par M.Ouyahia aux entreprises et institutions publiques pour stopper le gaspillage n'ont pas plu à certaines voix qui ont vite fait le lien avec une première campagne menée durant les années 90, appelée «mains propres». «Oui, Ouyahia est déterminé à aller de l'avant dans son combat dont nul ne peut ignorer les bienfaits sur l'économie et la stabilité du pays.» Pour le RND, le pays connaît un sérieux problème de choix de développement économique. «Malheureusement, l'on s'arrête toujours à mi-chemin pour constater que le choix n'est pas le bon. Qu'il faut tout arrêter et recommencer de zéro. Cela nuit à l'économie du pays, à la crédibilité des actions menées sur le terrain. En somme, ces hésitations ont tué la société.» Le RND qui dirige le gouvernement a décidé justement de briser «ces hésitations». Même si une certaine résistance au changement «ne s'est pas fait attendre. Les harragas ont mis à nu l'ensemble de la classe politique. Si, ajoute-t-il nous sommes incapables de protéger nos enfants du suicide, cela voudrait dire que nous avons échoué». Le conseil national du Rassemblement national démocratique aura lieu au mois de septembre. Le report est motivé par des raisons matérielles, notamment la réservation de chambres pour les militants venus de l'intérieur du pays, et n'a rien à voir avec l'échéance électorale du mois d'avril 2009, en l'occurrence l'élection présidentielle. Le renvoi de surcroît n'est pas dû à des problèmes organisationnels internes. C'est ce qu'a défendu M.Seddik Chihab, président du bureau d'Alger du RND dans une conférence de presse tenue à Alger, peu avant la réunion du conseil de wilaya. Seddik Chihab qui s'exprimait au nom de son parti, affirme que le soutien du RND au président de la République est connu et prouvé sur le terrain. «Notre position est claire. Elle a été exprimée à maintes reprises par le chef du parti, M.Ahmed Ouyahia. Nous sommes pour la continuité, la stabilité et la paix. Nous sommes pour un troisième mandat en faveur du Président Abdelaziz Bouteflika», soutient-il. La position du RND ne demeure pas suspendue à une quelconque annonce de rendez-vous organique. Et Seddik Chihab de défendre le bilan présidentiel. Pour ce membre influent du RND, le pays a progressé depuis 1999. Beaucoup de choses ont été réalisées à plusieurs niveaux. «Il y a une réalité que nul n'est en mesure de nier. Le pays a gagné en stabilité. Les préoccupations des citoyens sont prises en charge un tant soit peut», continue-t-il. Par ailleurs, selon le conférencier, le moment est venu pour retourner à une gestion plus pragmatique du développement économique. Elle sera la mission principale de l'actuel chef de l'Exécutif, M.Ahmed Ouyahia: «Le sérieux et les capacités de l'homme ont amené le chef de l'Etat à rappeler le secrétaire général du RND à la chefferie du gouvernement. Le discours politicien et la surenchère ont pris le dessus sur les problèmes réels du pays.» Hier, Seddik Chihab a défendu les dernières décisions prises par le gouvernement, notamment la plus controversée d'entre elles et ayant trait à l'instauration d'une nouvelle taxe sur les voitures neuves arguant du fait que l'objectif assigné à cette mesure (subvention du ticket des transports publics) «est très louable». Il affirme sur sa lancée que le parti n'est pas contre l'instauration d'une taxe sur la fortune. Apostrophé sur le silence affiché par le président de la République suite aux attentats des Issers et de Bouira, au moment où plusieurs pays ont présenté des messages de condoléances au peuple algérien, Seddik Chihab affirme que «l'engagement du président de la République pour la lutte contre le terrorisme est sans équivoque». Au sujet de la Réconciliation nationale, il reconnaît que l'Etat dans sa quête pour la paix s'est légèrement penché du côté des égarés «au détriment, dans certains cas, de ses enfants qui ont lutté contre le phénomène du terrorisme pendant deux décennies».