La réhabilitation des praticiens de santé publique est sur la bonne voie, assure-t-on au ministère de la Santé et de la Population. Après une réunion-marathon avec leur ministre, les praticiens spécialistes de santé publique ont arraché, tard dans la soirée de mardi, les garanties qu'ils désiraient obtenir de M.Aberkane. «Nous avons enfin obtenu un accord signé d'un ministre de la République», ont-ils déclaré hier dans une conférence de presse au siège de leur syndicat. Mais les blouses blanches restent sur la défensive en appelant à une vigilance de tous les instants et une mobilisation continue des adhérents du Snpssp (leur syndicat) et de tous les confrères praticiens spécialistes pour maintenir la pression sur les instances concernées afin d'assurer, sinon d'accélérer, la concrétisation des différents dossiers, objet de l'accord du 14 mai. Ce dernier a été finalisé en présence des représentants de la Fonction publique et de l'Inspection du travail, les revendications du partenaire social ayant fait l'objet d'une sérieuse prise en charge et d'un engagement ferme de M.Aberkane. A cet égard, et concernant le volet statutaire, les deux parties sont d'accord pour que les acquis déjà enregistrés en termes de glissement catégoriel et de segmentation du corps des spécialistes en trois grades soient appuyés par une nouvelle proposition commune dès la première semaine de juin 2002 au niveau des instances concernées à l'effet de formaliser un régime indemnitaire qui préserve la dignité du praticien spécialiste de santé publique. La date limite du 1er septembre 2002 a été arrêtée pour la formalisation de tout le dispositif y afférent. Par ailleurs, et dans le souci de montrer les bonnes dispositions, le ministère a décidé de surseoir à toutes les mesures de rétention financière prévues par la réglementation en matière de journée de grève, note un communiqué du ministère de la Santé. Rappelons que le mouvement des spécialistes du secteur publique a été mené pendant 17 jours étalés sur 3 mois. Une mission bien difficile, car il ne fallait surtout pas pénaliser le malade, et veiller à assurer le service minimum dans un secteur aussi délicat que la santé. Ainsi, outre le statut du praticien spécialiste de santé publique auquel une proposition commune prenant en compte les propositions du Snpssp, comprenant notamment le glissement catégoriel, l'indemnité de sujétion globale, l'indemnité de qualification et une indemnité spécifique au corps qui permettra de combler le fossé existant en matière de rémunération entre spécialistes de santé publique et hospitalo-universitaires, citons quelques autres points de consensus dont l'instauration de nouveaux textes pour régler la problématique des comités médicaux nationaux consultatifs, par l'intégration des praticiens de santé publique et ce, avant le 30 juin prochain, et l'annulation des élections relatives aux commissions paritaires des praticiens spécialistes et l'organisation d'un nouveau scrutin en un seul jour, au niveau de chaque établissement de santé publique, également avant le 30 juin.