Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a insisté sur l'invitation de l'ensemble des praticiens de la santé publique à rejoindre leurs postes, a-t-on indiqué lundi dans un communiqué du ministère. En effet, ce dernier a entrepris de mettre en œuvre des mesures prévues par la réglementation du travail, et ce après avoir enregistré "avec regret" la poursuite de la grève du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), et cela malgré les avancées enregistrées dans le traitement des revendications socioprofessionnelles ainsi que la tenue de nombreuses réunions de travail et d'entente avec les bureaux nationaux des partenaires sociaux qui sont concernés. De ce fait, le ministère est convaincu que le dialogue et la concertation sont seuls à même de permettre la prise en charge responsable de tous les éléments qui contribueront à l'amélioration de toute condition requise. Selon le même communiqué, le ministère de la Santé sera contraint de procéder à "la retenue sur salaire pour l'ensemble des praticiens pour abandon de poste". Sur ce, des mesures de révocation seront entamées contre tout praticien qui n'aura pas rejoint son poste de travail dans les plus brefs délais. A titre de rappel, les deux syndicats sont en grève depuis le 23 novembre de l'année précédente (2009). Par laquelle ils réclament la révision de leur statut particulier, autrement dit l'ouverture de discussions sur le régime indemnitaire et des facilités pour accéder au logement. Malgré cela, il continuent à assurer, en parallèle, les urgences, le suivi des malades chroniques ou les gardes dans les hôpitaux publics. Il y a lieu de relever que le secteur de la santé publique emploie quelque 30 000 médecins dont 8.500 spécialistes. Bien que la justice ait ordonné l'arrêt de la grève et la reprise du travail, ajoute la même source, le ministère avait privilégié la voie du dialogue et de la concertation pour que le traitement des doléances des partenaires sociaux se fasse dans un climat de sérénité et sans prendre en otage la santé du citoyen. D'autre part, les deux syndicats persistent dans leur attitude et vont jusqu'à refuser de participer à l'élaboration du régime indemnitaire au sein de la commission où siègent l'ensemble des autres syndicats de la santé. Sur ce, le communiqué du ministère a indiqué que le ministère se voit dans l'obligation de mettre à exécution toutes les mesures prévues par la réglementation régissant ainsi les relations de travail pour que cesse la prise en otage des malades et leurs parents et et invite par conséquent tous les praticiens de la santé publique, qu'ils soient spécialistes ou autre, à rejoindre leurs postes de travail.