Tbilissi a admis auprès d'une ONG américaine des droits de l'homme avoir utilisé ces armes prohibées. Des responsables géorgiens ont reconnu auprès de l'ONG américaine de défense des droit de l'Homme, Human Rights Watch, avoir utilisé des bombes à sous-munitions en Ossétie du Sud pendant le conflit avec la Russie, a déclaré, lundi, l'organisation qui a également accusé Moscou d'y avoir eu recours. «La Géorgie a admis le week-end dernier à Human Rights Watch avoir utilisé des bombes à sous-munitions dans différents endroits», a indiqué devant la presse Bonnie Docherty, spécialiste à la section armes de l'organisation de défense des droits de l'homme. «Des responsables géorgiens ont admis avoir utilisé des sous-munitions de type M85 près du tunnel de Roki (qui relie la Russie et l'Ossétie du Sud)», a poursuivi Bonnie Docherty. Elle a précisé que l'ONG avait reçu une lettre du ministère géorgien de la Défense en réponse aux questions de HRW. L'ONG Human Rights Watch a affirmé qu'«au moins 14 civils avaient été tués et des dizaines d'autres blessés dans au moins quatre villages» touchés par des bombes à sous-munitions provenant soit des forces russes ou géorgiennes. «La Russie a nié (avoir fait usage des bombes à sous-munitions), mais nous disposons de preuves indéniables qu'elle en a fait usage dans plusieurs endroits», a souligné la représentante de HRW. Deux types de sous-munitions ont été utilisés par les belligérants, les PTAB 2,5 M et les M85. Les lieux touchés sont les villes de Shindisi, Pkhvenisi, Ruisi et Gori, selon l'enquête menée par HRW. La Géorgie avait accusé la Russie devant la Conférence du désarmement de l'ONU à Genève d'avoir utilisé des bombes à sous-munitions de manière indiscriminée contre des civils. L'armée russe a «utilisé largement» des missiles Iskander, Tochka-U, Grad et Urgan armés avec des bombes à sous-munitions contre des civils, avait affirmé l'ambassadeur de Géorgie, Giorgi Gorgiladze. Le représentant de la Russie devant la Conférence du désarmement, Valery Loshchinin, avait répliqué que la Géorgie avait commis un «génocide» en Ossétie du Sud et que la population avait échappé au pire grâce à la Russie.