Cette organisation a perçu une évolution des autorités algériennes sur le sujet des droits de l'Homme. La récente visite de l'ONG américaine Human Rights Watch en Algérie, même si elle est intervenue dans le cadre d'une invitation de participation au colloque sur le terrorisme, a servi à certains cercles en France et en Europe pour remettre au goût du jour la fameuse question du «Qui tue qui?» Plusieurs observateurs n'ont pas manqué de relever l'agitation de certains cercles qui ont mis plusieurs fers au feu pour mettre dans la gêne l'armée algérienne. Il est vrai que, ces derniers jours, la gauche française, pour jeter un froid dans le rapprochement de l'Algérie avec la France, a rameuté ses relais chez les Verts et dans les médias pour mener une véritable campagne contre l'ANP et les généraux. C'est pourquoi il semble, aujourd'hui, que la défection d'Amnesty International, invitée à l'occasion de la tenue du colloque et les enquêtes auprès des familles de disparus effectuées par Human Rights Watch constituent les éléments d'un puzzle qui commence à se dessiner et qui a pour finalité un remake de la campagne des militaires félons et l'épisode des disparitions et des exécutions extrajudiciaires imputées aux services de sécurité algériens. Human Rights Watch a perçu une évolution des autorités algériennes aux sujets relatifs aux droits de l'Homme. Cette avancée s'est effectuée laborieusement tant des ONG pilotées par certaines officines voulaient emmener les autorités algériennes dans un terrain où tous les coups sont permis. La visite du panel onusien en 1998 a sonné le glas des prétentions de la gauche française à installer en Algérie un pouvoir qui lui serait inféodé. Les attentats du 11 septembre ont donné raison à l'Algérie qui avait attiré l'attention de la communauté universelle sur le danger du terrorisme. Mais aujourd'hui, avec la guerre qui pointe au Moyen-Orient et celle que se livrent à fleurets mouchetés les USA et les pays de l'Union européenne, le retour des vieux démons en Europe semble se confirmer et la gauche, en guise de revanche sur la droite chiraquienne, est en train de remuer le couteau dans la plaie, quitte à remettre à l'ordre du jour des leitmotive dépassés comme le «Qui tue qui?», par exemple. Human Rights Watch, cette organisation qui voulait visiter l'Algérie, a été prise de court par la réaction des autorités algériennes qui lui ont accordé un visa d'entrée et qui lui ont permis de rencontrer tous ceux qui semblent intéresser sa mission. Par cette façon d'agir, l'Algérie semble avoir gagné une guerre contre la gauche française, une victoire qui ne pourrait se consolider et devenir définitive que dans la mesure où tous les dossiers en suspens, comme la crise en Kabylie, trouvent une solution.