Il a fait ses premières armes à l'Inadc avant de passer à la production, ensuite à la réalisation. Dans un pays marqué par une absence palpable de législation cinématographique, où n'importe qui fait n'importe quoi et se proclame producteur, Bachir Derraïs se présente comme l'exception, le «génie» dans le domaine de la production en Algérie. Il a pour ainsi dire brassé tous les métiers du cinéma. Il capitalise aujourd'hui près de 17 ans dans ce domaine, ce «soixante-huitard». Il a étudié à l'Institut d'Arts dramatiques de Bordj El Kiffan (Inadc) à partir de 1986. Diplôme en main, il va parfaire une formation de producteur en France. De stage en stage, il est aussi assistant-réalisateur sur plusieurs films dont Machaho de Belkacem Hadjadj. Comme producteur il réussit à placer de nombreux films de cinéma (en tant que producteur délégué puis exécutif) dont ceux réalisés par les soeurs Hamelt et les Dardennes, les fameux frères belges et aussi Inch'Allah Dimanche, de Yamina Benguigui, l'Autre Monde de Merzak Allouache, Là-bas mon pays d'Alexandre Arcadi, trois films tournés, que ce soit partiellement ou entièrement en Algérie. Un sujet de film actuellement en montage financier portera sur la vie de Matoub Lounès. Par ailleurs, le producteur Bachir Derraïs vient de signer un contrat avec la télé algérienne pour une série policière, de six fois une heure, relatant les péripéties du Commissaire Loeb dans l'Algérie d'aujourd'hui. C'est Yasmina Khadra, auteur de l'oeuvre, qui a signé le scénario. Il sera tourné à Alger et Oran après le mois de Ramadhan. Bachir Derraïs prépare un nouveau film, au nom de Palestro qu'il compte réaliser lui-même en France et dont le scénario est de l'écrivain Mourad Bourboune.