Des hélicoptères d'assaut et des missiles air-sol ont été utilisés pour détruire plusieurs casemates. Le jeûne n'a en rien entamé la détermination des forces de sécurité en charge de la lutte antiterroriste. Mobilisant des centaines de soldats, les commandements de la 5e et 1re Régions militaires qui coordonnent leurs investigations, mènent 7 opérations de ratissage ciblant les zones où se concentre l'activité terroriste aussi bien au centre, au centre-est et à l'est du pays. Désormais, les opérations de pilonnage seront menées de nuit, comme ce fut le cas à Boumerdès et Tizi Ouzou, et récemment Batna. En effet, les hélicoptères d'assaut ont été dotés d'un système infrarouge, qui permet de localiser la position des terroristes, de nuit. Les opérations au niveau de cette région sont de plus en plus concentrées à Hidouche Chaâba, Nafla, Sériana où un accrochage a eu lieu à Théniat El Abed, Auriss. Les hauteurs des denses maquis de Jijel ont été également la cible de bombardements des forces de sécurité. Après 24 heures de répit, les forces héliportées avaient repris leur intervention durant la nuit de mercredi. Plusieurs caches de fortune et des casemates ont été détruites. Par ailleurs, les mêmes forces ont découvert sur le corps du terroriste arrêté la semaine dernière à Skikda, une liste de personnes à «liquider» physiquement. Les forces de sécurité ont dû agir en conséquence, en renforçant le dispositif sécuritaire aussi bien à Skikda qu'à Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira, Béjaïa, Jijel, Constantine et Batna. Sur le tronçon reliant Constantine à Jijel par exemple, la présence en force des brigades canines est frappante. Chaque véhicule suspect est passé au peigne fin. Des sources sécuritaires ont confié en ce sens que le Gspc tente, selon les révélations de certains terroristes arrêtés, de transférer quelques potentiels kamikazes vers les régions Est, dont Constantine. Au centre du pays, les forces de sécurité ont mis à nu un plan machiavélique devant, selon la logique du Gspc, faire un nombre effarant de victimes. Le plan prévoyait des attentats contre des infrastructures étatiques et des institutions militaires. En attendant que les opérations de ratissage aboutissent à des bilans, les forces de l'Armée nationale populaire mènent une vie infernale aux groupes terroristes dans les maquis.