«La satisfaction des terroristes sera éphémère car leurs jours sont comptés. Aujourd'hui, on est plus que décidé d'en finir», affirme une source sécuritaire. Hélicoptères d'assaut, artillerie lourde, parachutistes et artificiers commandés par des officiers supérieurs de l'Armée nationale populaire et gendarmerie sont à pied oeuvre pour une gigantesque opération de ratissage. Cette action de grande envergure est supervisée par les hauts cadres du commandement de la 5e Région militaire en coordination avec le commandement de la 1re Région. Une action déclenchée après l'assassinat des 19 gendarmes à Mansourah située à 30 km de Bordj Bou Arréridj. Plusieurs opérations de pilonnage ont eu lieu depuis cette soirée noire du 17 juin. Un périmètre de près d'une centaine de mètres a été hermétiquement bouclé alors que des barrages mobiles et fixes balisent de façon impressionnante toutes les allées. C'est certainement l'une des plus importantes actions militaires opérées par les forces de sécurité. Pour les forces de sécurité, cette tragédie qui a endeuillé tous les Algériens, ne fait que réaffirmer la détermination de l'Etat à éradiquer le terrorisme. «La satisfaction des terroristes sera éphémère car leurs jours sont comptés. Aujourd'hui, on est plus que décidé d'en finir», nous a déclaré une source sécuritaire engagée dans la lutte antiterroriste. Cet attentat était prévisible selon les renseignements en possession des services de sécurité. Malheureusement, il manquait la principale information: le lieu et l'heure de l'attentat. Des sources très au fait du traitement sécuritaire ont noté que celui qu'on appelle le Gspc présumé branche d'Al Qaîda au Maghreb est revenu à ses anciennes méthodes: attaquer avec un nombre important en se scindant en deux groupes. Au fond de sa casemate, le présumé numéro un du Gspc, l'obscur et sinistre Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelwadoud, ne devrait pas jouir longtemps de son sinistre acte car les forces de sécurité sont plus que décidées à réagir en conséquence. Car chaque attentat terroriste est un attentat de trop. Ayant perdu toute couverture aussi bien religieuse que politique le Gspc est, en réalité, en train de signer ses derniers actes barbares. Pour les familles des victimes qui ne regrettent pas que leurs enfants soient morts en martyrs pour leur patrie, le Gspc devra payer ses actes. Hier encore et durant toute la nuit de vendredi à samedi, les forces héliportées de la base de Aïn Arnet ont procédé à des opérations de bombardement intense pour détruire des caches susceptibles d'abriter des terroristes. Toute la forêt juxtaposant la route Nationale n°5 a été encerclée avec de très importantes forces de l'ANP et de la Gendarmerie nationale. Selon des informations en notre possession, pas moins de 10.000 soldats, tous corps confondus, participent à cette opération. Tandis que la population, invitée à plus de prudence, est sollicitée pour dénoncer le moindre mouvement suspect. Le commandement de la 5e Région militaire est en état d'alerte rouge. Et le quartier a été déclaré consigné. Le cadavre d'un terroriste est toujours en voie d'identification et des traces de sang ont été constatées sur les lieux de l'embuscade. Selon nos sources, leur identification n'est qu'une question de temps aussi bien pour ceux ayant pris le chemin des maquis que ceux ayant pris la fuite à bord des véhicules volés aux citoyens. Les mêmes sources ajoutent que malheureusement, deux corps des gendarmes calcinés n'ont pas encore été identifiés. Les familles des victimes attendent toujours l'arrivée des dépouilles.