Le directeur de la communication et des relations extérieures de ce concessionnaire automobile revient sur la dernière taxe instituée par la loi de finances complémentaire. L'Expression: Tout le monde est au courant que Elsecom est une grande société de distribution de plusieurs marques de véhicules. Peut-on savoir lesquelles? Ali Igoudjil: Les marques que renferme notre entreprise sont multiples. Commençons par la Maruti et l'Alto qui sont les plus vendues à notre niveau. Nous avons aussi Daewoo en utilitaire, Nissan diesel et les bus Isuzu. Il faut savoir que Elsecom est une concession automobile multimarques. Elle a choisi cette stratégie commerciale afin de satisfaire toutes les catégories de clients sur le marché national. En tant que directeur de communication et des relations extérieures au sein de cette société, est-il possible de savoir comment tout cela est organisé en termes de gestion de votre entreprise? Avant de parler de la gestion, je tiens d'abord à préciser que Elsecom est une Sarl à la tête de laquelle il y a un gérant en la personne de M. Abderrahmane Achaïbou. Je voudrais expliquer juste un petit point sur lequel il y a souvent une confusion. Elsecom n'est pas un groupe, c'est une sarl fondée par M. Abderrahmane Achaïbou, ingénieur d'Etat polytechnicien, qui est son gérant. A la tête de chaque marque, il y a des compétences. Et c'est le gérant d'Elsecom qui s'affaire à bien suivre et soutenir toutes les actions menées et inhérentes aux différentes marques. Il est bien évident que les compétences ne font pas défaut, notamment en management. Toutes les marques que commercialise Elsecom disposent chacune de ses propres compétences. Contrairement à certains «Big Boss» d'entreprise, M.Abderrahmane Achaïbou, gère de très près tout cela. D'ailleurs, il passe souvent voir les clients au niveau des showrooms pour les interroger sur l'accueil et à quel point ils sont satisfaits des produits commercialisés. Vous qui êtes un grand professionnel de la communication, pouvez-vous nous dire quelle est l'importance de la communication dans une entreprise de distribution d'automobiles? Elsecom accorde beaucoup d'importance à sa direction de la communication et des relations extérieures, elle a vite compris et décidé de la nécessité de celles-ci. D'ailleurs, lorsque je discute avec mes collègues et confrères, l'on me dit: «Il est possible de tout oublier sauf les relations extérieures et la communication.» Le client algérien n'est pas dupe. Si on ne lui donne pas une communication franche et ouverte, si on ne lui explique pas ce que l'on fait et le produit que l'on commercialise pour lui, il finira par aller acheter là où la rétention de l'information n'a pas droit de cité; là où on communique avec lui sans réserve. En conclusion, la communication est l'élément numéro un de toute entreprise qui souhaite aller de l'avant. La communication n'a besoin de personne pour la défendre, mais je refuse que l'on me dise que l'on peut faire des miracles, commercialement parlant, ou de faire valoir une image de marque sans la communication, celle-ci au sens de la définition. En tant que professeur d'université, j'ai appris en côtoyant des étudiants que la communication est un moyen important pour transmettre le message voulu. Le véhicule à son tour a besoin de communication, c'est modestement dans cet ordre que j'essaye d'apporter ma pierre à l'édifice. Dernièrement, le gouvernement a instauré une nouvelle taxe afin de subventionner le transport public. Qu'est-ce que vous en pensez en tant que membre de l'Association des concessionnaires AC2A? Il est tout simplement clair et légitime que cette décision n'est pas accueillie avec joie et par le concessionnaire et par son client; le moment n'était pas opportun. Cette taxe ne portera que préjudice à l'employeur, à l'employé, au client et différentes autres économies. C'est un étouffement de la clientèle qui est orchestré, hélas! Concernant les ventes. Aucune société ne pourra se prononcer sur les ventes. Depuis quelque temps seulement, la taxe sur véhicule neuf, ne semble pas avoir un impact négatif sur l'intérêt manifesté par les Algériens pour l'acquisition de véhicules par crédit. Il est peut-être prématuré d'établir le bilan des ventes depuis l'application de ce texte de loi. Ainsi, j'estime que les mois de juillet, août et le mois de Ramadhan sont une période creuse. Il est donc impossible d'affirmer si les ventes sont en baisse ou en hausse. Il faudrait donc attendre les prochains mois, pour pouvoir évaluer l'impact de cette taxe sur l'évolution du marché de l'automobile.