Les journalistes accrédités pour couvrir le point de presse que devait animer la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, ont été traités avec un mépris indescriptible. A la faim, due au mois de jeûne, s'ajoute la «soif» provoquée par la chef de la diplomatie US. En effet, le point de presse qui devait se tenir, à 15h40, au salon d'honneur de l'aéroport international d'Alger Houari-Boumediene, a été reporté à 16h puis à 20h10. A l'heure dite, une vingtaine de journalistes et de photographes étaient sur place. L'attente a duré plus d'une heure, avant que le chargé de la communication de la Présidence ne fasse appel aux photographes et cameramen. «L'espace est exigu. On va donc procéder par étapes. Les photographes et cameramen d'abord», lance-t-il. Mais dix minutes plus tard, la même personne revient pour annoncer l'annulation du point de presse. Une nouvelle qui a suscité le courroux des journalistes présents. Les photographes, eux, ont été tout simplement malmenés par la garde rapprochée de Mme Rice. «Si cela ne vous plaît pas, sortez!», lance l'un d'entre eux. C'est de cette manière qu'on traite la presse aux Etats-Unis? La secrétaire d'Etat américaine fait-elle à ce point peu cas de la presse algérienne, ou est-ce le ministère algérien des Affaires étrangères qui a fait montre d'excès de zèle? La deuxième hypothèse semble plus évidente.