La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et son homologue britannique ont réitéré, ce lundi, à Bagdad, leur appel à la formation rapide d'un gouvernement irakien, négocié depuis plus de trois mois. «Il est crucial d'avoir des progrès dans la formation d'un gouvernement», a déclaré M. Straw au cours d'une conférence de presse conjointe avec Mme Rice. Cette dernière a souligné la nécessité d'avoir «rapidement un gouvernement» qui puisse fonctionner. «Nous sommes venus ici pour souligner l'importance de hâter la formation d'un gouvernement», a-t-elle dit, estimant qu'il fallait mettre fin au «vide du pouvoir actuel dans le pays alors qu'il fait face à autant de menaces de violences». M. Straw et Mme Rice ont estimé que leur démarche ne constituait pas une ingérence dans les affaires irakiennes. «Les Américains ont perdu plus de 2 000 soldats, nous en avons perdu plus de 100 et il y a 140 000 militaires (étrangers) qui aident au maintien de la paix», a déclaré le chef de la diplomatie britannique. «Nous avons le droit de demander à traiter avec monsieur A, B ou C car on ne peut pas traiter avec personne», a-t-il ajouté, soulignant que «ce sont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne qui ont libéré le pays». «Il est de la plus haute importance maintenant pour les Irakiens de progresser (dans la formation d'un gouvernement) et je pense que nous sommes en droit de le dire. Les pertes humaines américaines et britanniques et les énormes sommes dépensées sont, à elles seules, une raison pour pousser les leaders irakiens à faire des progrès», a-t-il ajouté.