La nébuleuse terroriste affirme que les Etats-Unis ont «installé des bases militaires dans le sud de l'Algérie et pillent la richesse du pays». La branche armée d'Al Qaîda au Maghreb islamique s'en prend de nouveau à l'Algérie. Dans un message diffusé lundi sur la chaîne qatarie Al Jazeera, un dirigeant de la branche nord-africaine du nom d'Abou Mossaâb Mohammed Al-Wadoud, affirme que les Etats-Unis ont «installé des bases militaires dans le sud de l'Algérie et pillent la richesse du pays». En perte de vitesse et affaibli, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (ex-Gspc), affilié depuis 2006 à Al Qaîda, tente de se replacer. Il faut savoir que l'option relative à l'installation du siège de l'Africom (Centre de commandement militaire pour l'Afrique), au Sahel et au sud du Sahara, a été formulée depuis quelques années par les Etats-Unis d'Amérique. Le Pentagone avait alors estimé que l'Africom serait opérationnel à la fin de septembre 2008. Mais c'était sans compter avec les pays de la région qui tous, à commencer par l'Algérie, ont refusé d'héberger cette structure militaire américaine, malgré les pressions de Washington. Ainsi, ce sont là des fabulations d'un groupe terroriste en perte de vitesse. Il faut relever que la sortie médiatique des dirigeants de la nébuleuse terroriste d'Al Qaîda intervient à quatre jours seulement de la célébration du septième anniversaire des attaques du 11 septembre 2001, menées contre les deux tours jumelles du World Trade Center, à New York. Par ailleurs, dans la même vidéo diffusée lundi sur Al Jazeera, intitulée Sept années de croisades, le numéro deux d'Al Qaîda, Ayman Al-Zawahiri, s'en est pris violemment à l'Iran, l'accusant de collaborer avec les Etats-Unis dans l'occupation de l'Irak et de l'Afghanistan. «Les dirigeants de Téhéran collaborent avec les Américains dans leur occupation de l'Irak et de l'Afghanistan», déclare Ayman Al-Zawahiri, dans ce document de près d'une heure et demie. Le numéro deux d'Al Qaîda ajoute que l'Iran «reconnaît les gouvernements inféodées aux Américains de ces deux pays, tout en promettant mort et destruction à tout pays qui oserait toucher au sol iranien». «La vérité a fini par éclater», indique-t-il à propos de ce qu'il considère comme une collusion entre religieux chiites et Américains. «Aucune fatwa n'est venue d'Iran ou d'Irak pour appeler au Djihad en Irak ou en Afghanistan» alors qu'elles se multiplient, selon lui, lorsqu'il s'agit du Liban et de la Palestine. «Le Djihad serait-il devenu licite au Liban et en Palestine et illicite en Irak et en Afghanistan?» s'interroge le numéro 2 d'Al Qaîda. Dans un autre extrait, Ayman al-Zawahiri s'en prend à la fois au Hezbollah chiite et aux dirigeants sunnites libanais. «De quelle victoire parle le Hezbollah», s'interroge-t-il, affirmant que ce parti a perdu le contrôle du Liban Sud et a laissé s'y installer des «milliers de croisés», allusion aux soldats de la force de maintien de la paix de l'ONU. Quant aux dirigeants sunnites libanais, il les qualifie d'«agents des Américains». A propos de l'Irak, le document donne la parole à un certain cheikh Attiyat al-Allah, présenté comme un «idéologue du Djihad» qui affirme que «le projet des Sahwa (les milices sunnites combattant Al-Qaîda avec l'aide de l'armée américaine) est en train de s'effilocher».