La direction de la culture a déboursé, à cet effet, 10 millions de dinars. Les responsables de l'action culturelle de la wilaya de Tizi Ouzou ont, pour donner du tonus à l'animation des soirées ramadhanesques, décidé de mettre le paquet. Un budget spécial est alloué aux galas artistiques abrités par la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, de la ville de Tizi Ouzou. La morosité des veillées dans les localités et les villages sera également rompue grâce aux aides pécuniaires allouées par la wilaya à cet effet. Ainsi, après un début de Ramadhan plat, la suite doit, logiquement et vu l'enveloppe budgétaire conséquente réservée, être des plus animées. Le conseil de wilaya, tenu hier, a étudié les meilleurs moyens de redynamiser l'animation culturelle durant les soirées de ce mois sacré. La direction de la culture a déboursé, à cet effet, 10 millions de dinars. La Maison de la culture, théâtre tout le long du mois de soirées artistiques, a bénéficié d'une enveloppe financière équivalant à 5,9 de millions dinars. Cette somme permettra, selon les organisateurs, de couvrir les frais d'hébergement, de restauration, de la publicité et les cachets des artistes. A rappeler que ces galas seront animés par un total de soixante-deux artistes. Le public, qui pourra s'y rendre, profitera du passage de quelques grands artistes de la chanson kabyle. Quant à l'animation dans les banlieues de la ville, les responsables de la culture ont réservé une enveloppe budgétaire de 4,2 millions de dinars. Elle sera répartie entre un grand nombre de communes qui organiseront des soirées et des galas pendant ce mois de jeûne. Les quatre coins de la wilaya auront de quoi faire vibrer le public. De Larbaâ Naît Iraten à Mekla, de Azeffoun à Draâ El Mizan et Draâ Ben Khedda, les responsables de la culture ont reçu un pactole leur permettant sans aucun doute d'animer les veillées ramadhanesques. En effet, pas moins de 20 communes ont bénéficié de cette enveloppe financière. Par ailleurs, il est à signaler que les dix premiers jours de ce mois sacré sont passés dans la morosité la plus totale. La population dans la ville de Tizi Ouzou, comme dans les communes rurales, a d'autres préoccupations plus urgentes et plus graves. Les rentrées scolaire, universitaire et sociale qui pointent à l'horizon, créent une angoisse qui s'ajoute à la hausse vertigineuse des prix. La Maison de la culture qui accueille un programme culturel, riche en vedettes, n'a pas encore réussi à attirer les foules. Dans la ville, règne une insécurité perceptible. Les gens ne prennent plus le risque de sortir en famille dans les ruelles grouillant d'agresseurs de tous genres. Le public qui arrivait autrefois en ville venant des villages ne se déplace que rarement dans les cafés tout près de chez lui. L'insécurité régnant dans les villages et les villes de la wilaya a fini par avoir raison de toute volonté d'animer des soirées ramadhanesques. A signaler également, qu'hormis les soirées artistiques de la Maison de la culture, les communes baignent dans une platitude totale. Il n'y a pas trace de la moindre animation culturelle. Aux multiples angoisses qui empêchent les gens de s'intéresser aux soirées culturelles, se sont joints, ces derniers jours, les températures caniculaires et les feux de forêts. Ainsi en y mettant le paquet, la direction de la culture réussira-t-elle à réanimer les soirées moroses et plates des citoyens?