La Confédération générale des entreprises algériennes (Cgea) n'a pas apprécié sa marginalisation du débat social. «Nous sommes déçus de cette façon de procéder», a déclaré son président. Ce dernier déplore le fait qu'on n'a pas associé les autres organisations patronales à la rencontre tenue entre le chef du gouvernement et le président du Forum des chefs d'entreprise. «Je comprends que le chef du gouvernement ait un agenda chargé mais il aurait pu inviter le patronat au dialogue prochainement», a-t-il expliqué. Parmi les quatre organisations patronales à savoir la CAP, le Cnpa, la Cgea et le FCE, le gouvernement n'a invité que l'organisation de Réda Hamiani. Les partenaires économiques et sociaux sont censés être bien informés sur les orientations économiques de l'Etat. Pour lui, c'est la petite et la moyenne entreprises qui creent des richesses et assurent une économie productive. Or, il se trouve que la plupart des entreprises sont dans une situation déplorable. Notre interlocuteur a ouvert la parenthèse pour évoquer les problèmes de financement et des crédits bancaires dont souffrent les entreprises. «Nous sommes dans l'impasse», a-t-il lâché en indiquant que les mesures fiscales n'ont pas réglé le problème de financement des entreprises. Dans ce sens, le président de la Cgea constate qu'il n' y pas synergie pour soutenir les entreprises à créer des richesses mais plutôt pour soutenir les sphère commerciales. «Il y a une certaines dichotomie dans la gestion des entreprises», a-t-il reconnu. Le patronat a demandé à plusieurs reprises de rencontrer le chef du gouvernement pour lui faire part des problèmes qui frappent le secteur privé. Le président de la Cgea est revenu également sur la rencontre de la tripartite qui devait se tenir avant la fin de l'année. Ce dernier ne comprend pas pourquoi le ministère a décidé d'annuler cette rencontre alors qu'un bilan s'impose. «En tant que signataire du pacte économique et social signé en octobre 2006, nous avons contacté à plusieurs reprises le ministère au sujet de l'évaluation du pacte, en vain», a-t-il indiqué. Et de renchérir: «Il y a une partie qui n'a pas respecté ses engagements.»