Les programmes de développement ne doivent pas être réalisés sans la participation des PME locales. Depuis sa création, il y a 21 ans, la Confédération générale des entreprises algériennes a toujours confié son destin au même homme: Habib Yousfi. Il a encore été réélu, jeudi dernier, pour un nouveau mandat de quatre ans. Ce qui lui permettra de poursuivre son combat en faveur de la PME algérienne. Les participants à l'assemblée générale élective de cette organisation patronale, tenue à Alger, a jugé utile de reconduire l'homme dans ses fonctions. L'élection s'est déroulée sans difficulté étant donné que l'élu était le seul candidat à la présidence de cette organisation. Yousfi a été reconduit à l'unanimité par les délégués régionaux représentant plus d'une dizaine de wilayas lors de cette assemblée générale. Cette dernière était tenue en présence, notamment de représentants des ministères de l'Habitat et de l'Urbanisme, de la PME et de l'Artisanat, et du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd. C'est en face de cette assistance que le président de l'Ugta a réitéré son soutien à la PME. Les déclarations sur cette donne ont été faites pour réaffirmer l'attachement des adhérents de l'association à son développement. La Cgea s'est assignée comme priorité pour les quatre années à venir, d'appuyer les efforts des pouvoirs publics dans la perspective d'engager une politique économique forte, bâtie sur les PME/PMI de production. C'est en ces termes que le président a exprimé sa position sur le sujet. Il ne s'est pas arrêté à la réaffirmation de cette donne constante. Il estime que les PME doivent être soutenues par l'Etat afin de préserver les richesses du sous-sol aux générations futures. En d'autres termes, il appartient à la PME de réparer l'après-pétrole. D'autres thèmes ont été abordés lors de la rencontre mais, toujours en lien avec le développement de l'entreprise. C'est dans cette perspective que la Cgea a plaidé en faveur d'un ancrage des réformes de la politique fiscale. Moins d'impôts a toujours été un credo des entreprises. Mais pas seulement. Elles veulent aussi une réforme financière pour avoir un meilleur accès aux crédits bancaires. Yousfi a mis en exergue la nécessité pour les pouvoirs publics d'accorder la priorité aux PME productrices dans la réalisation des programmes de développement économique. Il a aussi évoqué la participation du patronat au dialogue social dans le cadre de la tripartite, entre le gouvernement, l'Ugta et les associations patronales. Il a affirmé que son organisation a été un front pour stabiliser la sphère socioéconomique à travers l'engagement d'un dialogue serein afin de trouver les voies de sortie des situations difficiles qu'avait connues l'Algérie, notamment durant les année 1990. Les délégués de wilaya de la Cgea ont présenté leur bilan d'activité et ont appelé au renforcement des mesures incitatives en faveur des PME, dont des allègements fiscaux et l'augmentation du taux de préférence nationale dans l'accès aux marchés publics, notamment pour les entreprises relevant du secteur du Btph.