A propos du retrait de certains candidats, M.Afir déclare comprendre la démarche de certains. Dans sa rencontre avec la presse, M.Rabah Afir, tête de liste RND à la députation pour la wilaya de Tizi Ouzou, a axé son intervention sur deux points essentiels: l'état des lieux, au plan sécuritaire et sa vision quant à cette campagne assez particulière. Ainsi, pour M.Afir «sans dispositif sécuritaire et sans dispositif électoral, le scrutin apparaît aléatoire». Le chef de file de la liste RND, après avoir souligné les difficultés de mener campagne dans le contexte que traverse la Kabylie, affirme: «Les meetings ne sont pas porteurs!» Ainsi, il a axé ses efforts sur un travail de proximité. Il a évoqué également, dans ce contexte, «la faiblesse de l'Etat...». Le candidat du RND soutient également ne pas vouloir aller convaincre des convaincus. Comme il a également fait part de fortes pressions et du climat délétère qui, à son avis, règne dans la région. Il fera également référence aux menaces qui sont adressées aux candidats. Plus loin, il appuiera: «Plus on s'approche du 30 mai, plus le climat devient électrique.» Et de faire remarquer que l'un de ses colistiers aurait «reçu des menaces écrites...». A propos du retrait de certains candidats, M.Afir déclare comprendre la démarche de certains. «Ils ont peur!» Cependant, il insiste pour dire que «les candidats auraient dû se retirer avant le 21 avril, au-delà, c'est légalement impossible», même s'il reconnaît qu'après les élections, un candidat élu peut aisément céder sa place à celui qui vient juste après. Revenant sur ses sorties sur le terrain, M.Afir affirme: «Les gens veulent bien s'exprimer, mais reviennent toujours au dispositif sécuritaire entourant le scrutin.» Abordant la possibilité d'élections partielles, il adhère à ce principe en cas d'impossibilité de tenue du scrutin. Quant au taux de participation attendu, M.Afir dira: «Il sera de 20% dans le meilleur des cas et de 5% en cas de ‘‘mauvaise passe''». Et le candidat RND de poursuivre: «Les 5% d'aujourd'hui équivalent à 18% de 1997. Comme il faut souligner qu'en 1997, le taux était de 30% et, alors on a envoyé des députés à l'APN...». M.Afir fait mention également du danger islamiste. «Eux, ils iront voter!», affirme-t-il. «Ce sont les démocrates qui prônent l'abstention et le boycott.» Enfin, le conférencier, répondant à une question sur une éventuelle venue de M.Ouyahia dans la région, dira: «Je ne sais rien de précis. Mais il est fort probable que M.Ouyahia puisse venir, cependant je n'ai aucune date précise!» Après avoir insisté sur le fait que «la démocratie s'arrache», Afir termine en disant vouloir transmettre un seul message à la population, celui de la participation aux élections.