Une véritable bataille en sourdine autour du précieux liquide aura lieu à Alger. Des sources dignes de foi ont indiqué à L'Expression qu'un plan de déstabilisation du pays est mis en branle ces dernières semaines par des cercles «intéressés», avec pour objectif de torpiller le pouvoir en place. Selon nos sources, la situation de sécheresse que traverse le pays est mise à profit pour tenter, à terme, de soulever la population d'Alger. En effet, on croit savoir que le plan en question consiste à propager les rumeurs les plus folles sur l'état des réserves hydriques, utilisant pour ce faire, des supports médiatiques pour donner un maximum de consistance aux rumeurs. C'est ainsi que tout récemment un quotidien national a publié une information catastrophiste suggérant une situation plus qu'inquiétante de l'état des ressources en eau dans la capitale, alors que la veille seulement les autorités avaient fortement insisté sur le maintien du plan Orsec dans sa version actuelle, c'est-à-dire l'alimentation des ménages en eau, un jour sur trois. Avant cette sortie des responsables du secteur, un autre journal avait annoncé l'interruption totale de tout approvisionnement avant la fin du mois de juin. Ce qui s'apparente à une tentative larvée de provoquer l'émeute dans la capitale, estiment nos sources, a été prise au sérieux par les pouvoirs publics qui, dès le début de l'année, tentent, vaille que vaille, de garder un niveau d'approvisionnement supportable principalement pour Alger. Les multiples forages, les unités de dessalement et même la probabilité de l'importation d'eau sont mises en chantier. Bref, tout un arsenal destiné à sauver les Algérois de la soif, en attendant l'hiver prochain. Nos sources insistent sur le fait que le pouvoir, ayant conscience de l'importance stratégique du précieux liquide, n'écarte pas l'éventualité d'un soulèvement populaire, qui aurait pour origine la sécheresse endémique qui frappe le pays depuis plusieurs années. En effet, les Algériens qui remarquent que leurs voisins marocains et tunisiens, même soumis aux mêmes conditions climatiques, ne semblent pas autant inquiétés par la rareté de l'eau. Cet état de fait, bien instrumentalisé par des cercles hostiles au pouvoir, pourrait constituer un motif de soulèvement des citoyens de la capitale, déjà très éprouvés par une situation socio-économique, le moins que l'on puisse dire, désastreuse. Le facteur de l'eau est, de loin, l'arme la plus redoutable dont disposent les détracteurs de Bouteflika. La raison tient dans le fait qu'après plusieurs tentatives infructueuses de provoquer l'émeute à Alger, le problème de l'eau qui, dans la durée, peut amener les Algérois à désespérer complètement des dirigeants, accusés à tort ou à raison, d'être incapables de gérer la pénurie. Nos sources révèlent, entre autres, que l'option de l'émeute n'est pas à écarter et qu'elle serait en train d'être préparée minutieusement dans certaines officines politiques spécialisées. Aussi, est-il indiqué, un véritable branle-bas de combat est de rigueur, que se soit au niveau du pouvoir qu'à celui de ses détracteurs. Les mêmes sources ont déclaré à L'Expression qu'une véritable guerre de l'eau, qui aura Alger pour champ de bataille va faire rage dans les mois à venir.