Dans un point de presse qu'il a tenu mercredi, au Hilton, à Alger, le patron du FCE (Forum des chefs d'entreprises), Réda Hamiani, a loué les nouvelles orientations édictées par l'actuel chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia. «Nous avons noté plusieurs grands motifs de satisfaction lors de notre rencontre avec le chef du gouvernement», a-t-il déclaré tout en reconnaissant la «concertation et la capacité d'écoute de M.Ouyahia». L'orateur a ensuite souligné: «Le FCE se réjouit du fait qu'il n'y aura pas de changement de cap dans l'économie, comme l'a confirmé M.Ouyahia, les réformes seront maintenues et continueront sur le mode libéral.» Il s'est montré ensuite satisfait: «Les thèses développées par M.Ouyahia sont convergentes avec les nôtres.» Laissant ainsi clairement entendre que ce dernier arrive à point nommé pour relancer de plus belle les réformes, mais avec les décisions qui s'imposent, notamment en matière d'investissements directs étrangers (IDE), confirmant ainsi le constat de plusieurs observateurs, qui fait ressortir qu'Ouyahia, depuis qu'il est revenu aux affaires, ne cesse de gommer le passage de Belkhadem. Sur ce registre et tout en saluant cette révision de copie, Hamiani a justement déploré un précédent règne, où le traitement de faveur du partenaire étranger par rapport au partenaire local était légion. «Chaque investissement (IDE) aurait pu créer dix PME», a-t-il regretté. L'orateur a, de même, dénoncé des tendances de base préoccupantes, où le commerce et l'importation sont les locomotives de l'économie. Avec à la clé, l'emprise inquiétante et tentaculaire de l'informel et la marginalisation implacable des «entreprises qui ne trichent pas». Suggérant ainsi que le retour de l'homme fort qu'est Ouyahia chassera ces incohérences qui ont escamoté le rôle moteur de l'industrie. «Sans langue de bois, le chef du gouvernement nous a renseignés sur les contours économiques de la nouvelle politique d'investissement», a poursuivi le conférencier, a priori, satisfait des soubassements de la politique de l'Etat et de ses fondements théoriques tels que présentés par Ouyahia. «Il est désormais question d'une meilleure prise en main des questions économiques», a-t-il signifié, tout en martelant que les réformes sont maintenues. Hamiani a enfin rappelé les nouvelles orientations adoptées par le gouvernement Ouyahia, comme le choix irrévocable de la décentralisation progressive de l'économie en Algérie. De même qu'il a fait part de la vision qu'ont les chefs d'entreprises des IDE en se disant favorable à ces derniers à condition qu'ils soient «mieux encadrés, structurants et surtout favorisant un transfert de technologie». Selon lui, le gros des efforts doit venir des entreprises locales d'autant que, a-t-il dit, l'économie algérienne dispose de liquidités qui «permettent d'asseoir une économie largement revigorée et appelée à évoluer dans un contexte mondial». «L'avenir appartient à la PME-PMI et le FCE a été conforté dans ses convictions», a-t-il conclu.