La répression policière n'a pas eu raison de la mobilisation des enseignants contractuels. Malgré l'interdiction musclée de ses deux sit-in devant la présidence de la République (Alger), lundi et mercredi derniers, le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec) reviendra de nouveau à la charge en ce début de semaine. Dans une déclaration rendue publique jeudi, à l'issue d'une réunion des délégués de 7 wilayas, le CNEC appelle à un sit-in ce dimanche à midi, place Addis-Abeba, devant le siège de la Commission Nationale consultative de promotion et de défense des droits de l'Homme (CCPDDH). D'après le Cnec, la délocalisation des sit-in (de la Présidence vers la place Addis-Abeba) vient en réaction à l'acharnement policier. Le rassemblement de mercredi devant la Présidence avait été dispersé par les forces de l'ordre vers 18h, alors qu'il devait se poursuivre, selon les organisateurs, 24 heures durant. Les enseignants contractuels ont été accueillis avec « des arrestations, de la répression violente, de l'intimidation y compris envers les femmes », lit-on dans ladite déclaration. Le Cnec, qui revendique depuis plus d'une année l'intégration de plusieurs dizaines de milliers d'enseignants contractuels dans leurs postes respectifs et le règlement des salaires impayés, n'a toujours pas d'interlocuteur valable auprès du gouvernement.