Plusieurs propositions sont préalablement retenues. Entre réduire la taxe de 60% et ramener celle-ci à 1% du prix du véhicule, le choix n'est pas encore fixé. La nouvelle taxe sur les véhicules neufs sera revue à la baisse. La proposition fait l'unanimité au sein de la commission des finances de la deuxième chambre parlementaire. Selon des informations recueillies auprès de ses membres, si l'abrogation de la taxe, option défendue par le Parti des travailleurs, est rejetée par ladite commission, la diminution de sa valeur est accueillie favorablement par l'ensemble des partis politiques. «A défaut de son abrogation, les députés se sont mis d'accord sur la révision de cette taxe à un niveau très bas», affirme notre source. Plusieurs propositions sont préalablement retenues. La première consiste à fixer une nouvelle fourchette pour la taxe qui varie actuellement de 50.000 à 150.000 DA, en proposant une baisse allant jusqu'à 60%. Un autre groupe de députés préconise de ramener cette taxe à 1% du prix du véhicule. Le client versera cette somme au niveau des recettes des impôts et non chez le concessionnaire comme c'est le cas actuellement. Toujours dans le même chapitre, les élus de la deuxième chambre parlementaire n'ont affiché aucune opposition à la deuxième mesure prise par le gouvernement, sommant les concessionnaires de verser au Trésor public l'équivalent de 1% de leur chiffre d'affaires. «Notre préoccupation va principalement vers le citoyen qui est le premier à payer les frais de cette mesure», ajoute notre interlocuteur. Celui-ci affirme que le ministre des Finances, Karim Djoudi, s'est montré «sensible» aux thèses développées par les députés, mais a refusé de prendre le moindre «engagement». Lors de son audition par la commission des finances, ce dernier a défendu les dispositions prises par le gouvernement, en affirmant que de «gros investissements ont été engagés par l'Algérie en matière de transport en commun (métro et tramway) et qui nécessitent un soutien très fort de l'Etat sur le prix du ticket de manière à ce que la majorité de la population puisse accéder à ces moyens de transport». L'argent sera mobilisé par l'Etat, a-t-il poursuivi, pour soutenir le prix du ticket du transport public. Rappelons que ce dernier avait clairement affirmé à la presse, lors de l'ouverture de la session d'automne du Parlement qu'il «n'y a aucune raison objective qui pousse le gouvernement à revoir sa décision. Ce que certains organes propagent, relève de la rumeur». Ce niet fut confirmé le jour même par le chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia, au Sénat, qui a déclaré que «la rumeur reste une rumeur». Selon les prévisions de M.Abderrahmane Raouia, directeur général des impôts, les deux mesures devront rapporter en termes de chiffres au gouvernement 6 à 7 milliards de DA. Un chiffre insignifiant selon les parlementaires qui estiment que le gouvernement n'a pas besoin de puiser dans la poche des citoyens pour subventionner ses projets, au moment où le prix du baril de pétrole a atteint un seuil record. Sauf revirement de dernière minute, les parlementaires sont en voie de gagner une véritable bataille en imposant au gouvernement de revoir le taux de la taxe sur les véhicules neufs. Une bataille politique de prime abord, qui va peut-être jouer en faveur des parlementaires qui ont adopté la semaine précédente la révision de leurs indemnités. Une mesure très mal accueillie par les citoyens. Pas d'augmentation dans les tarifs de l'électricité et de l'eau Le gouvernement s'est engagé, au niveau de la commission des finances, à maintenir au stade actuel les tarifs de l'électricité et de l'eau. «Nous avons tout d'abord expliqué à M.Abdelmalek Sellal que la facture de l'eau pèse lourdement sur les citoyens.» M.Sellal a confirmé que l'Etat n'a pas l'intention de revoir à la hausse les tarifs de l'eau, tout en insistant sur les projets engagés par le secteur en vue de réaliser un meilleur approvisionnement en eau potable. «Selon le ministre, 70% des communes sont approvisionnées H24 en eau potable. Chiffre que nous contestons», souligne le député Mohamed Meziani. De son côté, M.Chakib Khelil a rassuré les députés sur les prix de l'électricité. Enfin, selon notre source, le point noir de la loi de finances 2009 concerne la politique de l'emploi, malgré l'ouverture de 600.000 nouveaux postes au titre de l'exercice budgétaire 2008 /2009.