A la fin de l'année 2013, les Algériens seraient tous munis de ce document électronique. Le passage à l'utilisation de la carte biométrique, qui sera effectif à partir de 2013, selon les recommandations du chef de l'Etat risque de poser un sérieux problème. Il s'agit notamment, des femmes portant le hidjab (voile) et des hommes portant la barbe. S'agissant des femmes portant le hidjab, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, avait déjà expliqué, au mois de mai dernier, à Tiaret, que «pour ces femmes une salle - gérée par un personnel féminin- leur sera réservée pour la prise de photos». Selon le ministre de l'Intérieur, le problème réside chez les hommes portant la barbe. Car si le visage n'est pas découvert, la machine, qu'elle soit biométrique ou électronique, ne pourra pas reconnaître la personne et rejettera la carte d'identité ou le passeport. Cela pourra créer, a-t-il dit, des problèmes, par exemple, à celui qui se présentera au niveau de la police des frontières étrangères, laquelle est dotée de machines biométriques ou électroniques. Cela étant, la carte nationale d'identité biométrique sort des tiroirs de l'administration. C'est le président de la République qui a annoncé sa mise en oeuvre. «Une nouvelle carte nationale d'identité biométrique électronique et un registre national de l'état civil seront mis en place dans les cinq prochaines années», a indiqué, jeudi dernier, Abdelaziz Bouteflika, lors d'une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de l'intérieur et des collectivités locales. A la fin de l'année 2013, les Algériens seraient donc tous munis d'une carte d'identité biométrique. Ce document personnel diffère fondamentalement de ceux qui existent actuellement. La nouveauté réside dans le fait que ce carton vert sera entièrement transcrit à l'aide de la machine, laquelle sera reliée à un système informatique hautement sophistiqué. «Tous les moyens financiers, matériels et humains, seront dégagés pour le succès de cette opération qui dotera le pays d'un instrument moderne essentiel à l'amélioration du service public», a soutenu le président de la République. L'Etat envisage d'introduire des technologies de pointe pour le bon fonctionnement de l'administration. En se dotant de ce type de carte nationale d'identité et de passeport biométrique, l'Algérie aura construit un arsenal assez solide contre la criminalité organisée et les réseaux de soutien au terrorisme. Elle se placera ainsi au premier carré des grandes puissances dans le domaine de la lutte contre toutes sortes de délinquance. Aussi, avec le système d'enregistrement, les administrations n'auront plus l'occasion de se tromper. Il permet aux données d'être sécurisées avec un risque zéro tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. D'autre part, le chef de l'Etat a insisté sur la formation d'un encadrement compétent au sein des collectivités locales lors de cette même rencontre. Ces dernières doivent s'adapter aux réalités nationales contemporaines et à l'emploi des technologies et méthodes de gestion moderne. «La modernisation doit se poursuivre à tous les niveaux», a-t-il affirmé.