En plus d'un colloque, la municipalité d'Oran mettra en place un plan spécial de sauvegarde. OPération considérée comme urgente pour sauver le patrimoine historique de la ville d'Oran, les autorités locales usent de toutes les voies qui sont à leur disposition. Aussi, la tenue incessamment, à Oran, d'un colloque international sur la réhabilitation de la ville et l'établissement d'un plan d'action destiné à la valorisation de son patrimoine historique font partie de ces actions. Cette démarche sera concrétisée avec la contribution internationale, en l'occurrence française et espagnole. Ainsi, la tutelle et les agences de sauvegarde du patrimoine jouent un rôle prépondérant, notamment le département de Khalida Toumi qui prend en charge une bonne partie des sites archéologiques et historiques, a indiqué le président de l'APC d'Oran, ajoutant que plusieurs édifices historiques sont en passe d'être classés aux niveaux local, national et international. «Des sites seront classés au niveau de la commune et de la wilaya, d'autres aux niveaux national et international», a précisé Sadek Benkada. En plus de ce colloque, la municipalité d'Oran mettra en place un plan spécial de sauvegarde du patrimoine historique urbain qui continue à subir de graves dégradations. Cette information a été confiée exclusivement à notre rédaction, par Sadek Benkada, maire d'Oran. Il a, en effet, a annoncé la mise en place d'une commission qui prendra en charge cette délicate mission de sauvegarde du patrimoine historique. Pour ce faire, une panoplie de mesures seront prises dans le cadre de la mise en oeuvre politique portant sur la valorisation du patrimoine historique urbain. Il convient de signaler que le vieux bâti résidentiel n'est pas concerné par cette opération. Dans cette optique, plusieurs actions sont inscrites conjointement, par l'ensemble des instances qui ont une relation directe avec le domaine, a ajouté notre source. Ce qui reste du riche patrimoine hérité des brassages de cultures qui se sont succédé sur la ville d'Oran, se retrouve dans un état de dégradation très avancé. Selon le premier responsable de la municipalité, l'APC d'Oran et la tutelle, mettent les bouchées doubles afin de sauver ce qui reste. La ville connaît, ces dernières années, de grandes transformations. S'étalant vers l'est, le Vieil Oran est laissé à l'abandon, livré aux aléas de la nature. Les effondrements font rage. Par la force des choses, le quartier de Sidi El Houari, qui continue à s'effriter, est devenu méconnaissable. «Le Vieil Oran n'est pas en voie de disparition», a répliqué le maire d'Oran. Un aveu de plus fait par le maire qui a enchaîné en expliquant que le vieil Oran est un centre historique à sauvegarder. D'autant plus que la construction, au-delà de la montagne du Murdjadjo, est impossible au vu des blocages topographiques et géographiques que connaît la région.