Le mois de Ramadhan tire à sa fin. La fête de l'«Aïd El fitr» et ses dépenses s'annonce. Encore des dépenses. Entre les ingrédients pour les gâteaux et les vêtements neufs pour les enfants, la facture sera salée. Déjà affectés par la rentrée scolaire et le mois de Ramadhan, les porte-monnaie vont se rétrécir comme une peau de chagrin. Ces trois rendez-vous successifs en l'espace d'un mois ont mis les petites bourses à sec. Entre l'achat d'articles scolaires, dont les prix donnent le vertige et s'offrir une table garnie, chose qui est impossible au vu de la hausse des prix et de l'érosion du pouvoir d'achat, le citoyen ne sait plus ou donner de la tête. Aussi la gestion d'une mensualité qui n'atteindra jamais la fin du mois est devenue une chimère. Pourtant, les gens tentent tant bien que mal de faire la fête. Dans quelles conditions? Mystère et boule de gomme! Depuis une semaine, la ville de Bouira est prise d'assaut par les familles. Histoire de se procurer des habits à moindre frais pour faire plaisir aux enfants. Pourvu que la fête soit, on cogitera après. De jour comme de nuit, les centres commerciaux et les magasins grouillent de monde. Au niveau du chef-lieu de wilaya, les rue grouillent de monde juste après la rupture du jeûne. Des dizaines de familles s'affairent à faire leurs courses. Question prix, cela dépend surtout des moyens. Les nantis ne s'inquiètent point. En revanche, mille et un calculs sont faits par les moins aisés avant d'entamer la moindre transaction. Pris entre les griffes de la rentrée sociale et du Ramadhan, il est difficile pour le citoyen de faire face aux dépenses de l'Aïd. Pouvoir joindre les deux bouts est devenu une prouesse, difficile à réaliser. D'autant plus que le citoyen est pris entre le marteau du pouvoir d'achat et l'enclume des prix..