Cet établissement a néanmoins un grand besoin de commodités. En proie à l'anxiété et à la dépression, des gens de plus en plus nombreux n'hésitent plus aujourd'hui à consulter un psychologue au centre d'écoute et d'aide psychologique de Sidi Bel Abbes. Unique en son genre à travers l'Ouest du pays, celui-ci a ouvert ses portes au cours du mois de juillet 2000, grâce à l'initiative des médecins chefs du secteur sanitaire de cette ville. Il connaît quotidiennement une importante affluence de patients pour une consultation. D'après le Dr Belhimeur Saïd, psychologue de cette structure sanitaire de «santé mentale», ce dernier reçoit environ 35 personnes par jour et à ce jour, pas moins de 5700 malades des deux sexes, et de tout âge, ont été examinées. Il faudrait savoir qu'outre les cas de dépression, le centre traite également des cas liés à la violence. De plus et s'agissant des victimes du terrorisme, 107 cas ont été enregistrés dont des adultes et des enfants de 7 à 15 ans, pour la plupart issus de familles de condition modeste. Ces enfants dont le rendement scolaire est faible, souffrent d'énurésie, de phobie, de stress et d'insomnie, nous dit-on. L'élément féminin est fortement dominant, représentant 70% de la totalité des malades recensés et présentant des pathologies de dépression nerveuse causées par divers motifs. D'autre part, le spécialiste psychologue du centre nous fait part d'un constat inquiétant, celui de la toxicomanie et de la tendance au suicide. Selon notre source, 25 cas de tentatives de suicide ont été examinés, les substances utilisées étant les détergents, les produits chimiques, etc. substances capables de troubler les fonctions vitales de l'organisme. Par ailleurs, poursuit notre source, les principales causes sont la «mal-vie», le phénomène du chômage sans cesse croissant qui touche notre société, ainsi que les échecs scolaires. Dans ce centre, on essaye de changer la vision déformée que portent ces personnes sur la société, en leur fournissant un suivi thérapeutique qui nécessite une série de séances d'éducation psychologique et de sensibilisation. D'autre part, notre interlocuteur constate, notamment, le taux élevé de toxicomanes dont nombre de femmes. Dans ce contexte, le psychologue suggère la nécessité de la création d'un centre spécialisé pour la prise en charge de cette catégorie de malades. Ce centre d'aide psychologique, bien qu'il rende énormément de services aux malades depuis sa création, a néanmoins, un grand besoin de commodités, telles que l'équipement et un n° vert. De plus, il devient exigu devant la grosse affluence des patients.