De nombreux barrages des services de sécurité (tous corps confondus) sont ainsi dressés sur les principales routes. Contrairement aux années précédentes, la situation sécuritaire a été relativement calme, du moins au centre du pays, durant le mois de Ramadhan malgré les appréhensions exprimées par les citoyens à la veille du mois sacré. La vigilance des services de sécurité a effectivement payé. Rien que pour la capitale, les effectifs des forces de l'ordre qui étaient au nombre de 23.000 ont été renforcés par 4000 policiers supplémentaires. Ils se sont déployés pour prévenir tout risque d'attentat terroriste. Les gendarmes quant à eux, ont été épaulés par plus de 830 brigadiers. Selon les experts de la lutte antiterroriste, Alger a été placée sous la surveillance permanente de patrouilles de police et de gendarmerie postées aux entrées de la ville et sur ses grandes artères. Alger reste la cible principale des groupe armés. De nombreux barrages des services de sécurité (tous corps confondus) sont ainsi dressés sur les principales routes où les éléments de la sécurité ont procédé à des fouilles attentives des voitures. En plus de la présence de ces éléments, on a remarqué également un nouveau matériel qui assiste les policiers pour détecter les explosifs. L'élément nouveau consiste en des patrouilles à pied ou en voiture qui sont effectuées régulièrement dans les marchés ou des endroits suspects. Leur vigilance a réussi a déjouer plusieurs attentats ces derniers mois. En effet, les services de sécurité auraient déjoué un attentat contre un immeuble de la Présidence le 17 septembre dernier. Par ailleurs, les éléments de l'Armée nationale populaire se sont investi dans les ratissages, principalement en Kabylie est devenu un bastion des terroristes et à l'Est du pays. Plusieurs réseaux de soutien aux groupes islamistes avaient été identifiés ainsi que plusieurs casemates découvertes. Le chef d'état-major de l'armée s'est rendu en personne le 17 septembre dernier à Tizi Ouzou. Les services de sécurité ont donc «occupé le terrain». Les terroristes, quant à eux, n'ont pas commis d'attentats et sont restés sur la défensive durant le mois sacré 2008 qui a été le moins meurtrier depuis le début des violences islamistes en 1992. Les attaques d' Al Qaîda au Maghreb islamique ont fait, neuf morts contre une soixantaine de victimes en 2007. Ces attentats, ont été perpétrés à Dellys et à Naciria (Boumerdès) qui ont fait quatre morts, à El-Hassania (Aïn Defla) où l'on avait déploré la mort de deux éléments de la police communale, à Boumedfaâ (Ain Defla) où on a enregistré la mort d'un gendarme. La wilaya de Tizi-Ouzou a également déploré la mort de deux gardes communaux dans un faux-barrage dressé sur la route des monts de Sidi-Ali Bounab. Pourtant, ce mois de jeûne est considéré comme étant propice au djihad (guerre sainte), qui se termine aujourd'hui ou demain, précédé, rappelons-le, par une vague d'attentats suicides durant le mois d'août. Cette diminution dans l'activisme est due à l'augmentation des effectifs de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie. Il faut sans doute s'en réjouir même si la vigilance doit rester de mise!