Les forces de sécurité comptent instaurer un dispositif des plus exigeants dans les grands centres urbains. Un dispositif sécuritaire particulier sera appliqué durant le mois de Ramadhan, ont confirmé des sources très au fait du traitement sécuritaire. Les barrages fixes et mobiles de la Gendarmerie nationale seront omniprésents sur le terrain, notamment dans les axes interwilayas, spécialement ceux ayant connu des attentats terroristes durant les derniers mois. Une cellule centrale du recoupement du renseignement coordonnera les données émanant des services de sécurité tous corps confondus. Sur le plan humain, l'effectif sécuritaire sera totalement mobilisé avec les moyens matériels adéquats. L'objectif assigné est, selon toute vraisemblance, la prévention afin, a-t-on précisé, d' éviter toute surprise. Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler qu'au niveau des hautes instances militaires, les pertes dans les rangs des forces de sécurité sont intolérables, d'autant plus qu'on parle désormais d'un terrorisme résiduel et du retour progressif à la paix. Une paix chèrement payée. Pour les services de sécurité, il n'est guère question de revivre la situation d'insécurité ayant prévalu durant les années 90 où le mois sacré du Ramadhan était la période la plus sanglante. C'est justement cet objectif que ce que l'on appelle le Gspc, branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique veut atteindre, selon les renseignements en possession des forces de sécurité engagées dans la lutte antiterroriste. En effet, des informations parvenues aux services de sécurité font état de l'acheminement d'une importante quantité d'armes via les frontières Est. Dans la perspective de rendre impossible cette transaction, le commandement de la 5e Région militaire a décidé de renforcer davantage le dispositif au niveau des frontières Est et Sud-Est en collaboration avec le commandement de la 4e Région militaire. Pour rappel, les services de sécurité avaient réussi, il y a quelques mois seulement, à faire avorter une opération similaire devant avoir lieu aux frontières de la wilaya d'El Oued. Le dispositif de sécurité entre les frontières algéro-tunisiennes est étalé sur plusieurs kilomètres sous forme d'une ceinture de sécurité. D'ailleurs, les services de sécurité tunisiens sont sollicités pour y participer par le renforcement du renseignement. Tout en maintenant la pression dans les maquis où sont menées des actions militaires depuis plusieurs semaines, les forces de sécurité comptent en plus instaurer un dispositif des plus exigeants dans les villes. Des descentes nocturnes sont prévues durant ce mois de Ramadhan par les forces de sécurité. Si les services de la police interviendront en intra-muros, ceux de la gendarmerie activeront en extra-muros. Des opérations de reconnaissance des forces héliportées font partie de ce plan de sécurité, sachant que les brigades canines sont mobilisées sur les routes nationales. Les éléments de l'Armée nationale populaire seront positionnés dans différents campements le long des routes. Pour ce faire, les forces de sécurité appelées pour cette mission ont été dotées d'un important matériel conformément aux instructions de l'état-major. La même stratégie est déjà appliquée, comme nous l'avons déjà rapporté dans nos précédentes éditions, au sud du pays. Dans cette région du pays, les forces de sécurité se sont déployées au niveau des sites stratégiques. Ce dispositif n'empêche pas les forces de sécurité de traquer le grand banditisme, le trafic de drogue, le blanchiment d'argent, notamment aux frontières ouest du pays.