En plus des mesures pratiques, il a été relevé un redoublement en matière de vigilance de la part des éléments des services de sécurité, tous corps confondus. Sans que les vérifications ne soient extrêmement rigoureuses, il n'en demeure pas moins qu'à près d'une semaine du début de Ramadhan, la ville de Tizi Ouzou est pratiquement ceinte de plusieurs barrages de police. Un nombre important de points de contrôle, ayant été levés suite à l'amélioration de la situation sécuritaire, ont repris du service ces derniers jours, particulièrement suite à l'attentat suicide ayant ciblé l'ex-siège des renseignements généraux. C'est une ville quadrillée qui s'apprête à accueillir un mois de Ramadhan très redouté par les citoyens. Une appréhension accentuée par les rumeurs dont personne ne peut déterminer l'origine faisant état, presque quotidiennement, d'incursions terroristes ou d'arrestation d'éléments armés chargés d'explosifs. Des informations vite démenties après vérification. Mais toujours est-il que ce genre d'intox n'est pas pour remonter le moral de la population, déjà laminé par la faiblesse du pouvoir d'achat. Entre autres nouveaux barrages de la police constatés lors d'une tournée en début de soirée, on pourrait signaler celui se trouvant devant l'entrée principale de la maison d'arrêt, sur la route menant vers la Nouvelle-Ville. Ce dernier est réapparu juste après l'attentat kamikaze s'étant produit en ville. Des barrages policiers sont dressés au niveau de tous les accès conduisant vers la ville des Genêts. Qu'il s'agisse des entrées, est, ouest ou sud mais aussi à hauteur de l'intersection donnant sur les routes vers Maâtkas et Aït Zmenzer. D'autres points de contrôle supplémentaires, mais non permanents sont souvent signalés dans divers endroits comme devant le cimetière de M'douha. Un dispositif extraordinaire pour le mois de Ramadhan est déjà mis en oeuvre. Il sera renforcé dès le premier jour du mois de carême avec notamment un renforcement de la couverture en policiers à partir du début de la soirée car la ville de Tizi Ouzou est très animée durant les nuits ramadhanesques, avec l'afflux quotidien de milliers de villageois préférant veiller dans la grande ville et fuir la morosité de la campagne. Le transport des voyageurs est d'ailleurs largement assuré par le privé durant ces trente jours. Il est également constaté que l'ensemble des commissariats et des Sûretés urbaines ont été barricadés. Les routes menant vers le siège de la Sûreté de wilaya, situé à l'entrée ouest de la ville (à proximité de la gare routière et du Palais de justice), ont été toutes fermées à la circulation. Un camion est même garé en permanence, sur la route donnant directement sur l'entrée du siège de la Sûreté de wilaya, pour prévenir un attentat kamikaze potentiel. Toujours dans le cadre de la prévention contre les attentats à la voiture piégée, le chemin qui longe le versant ouest du siège de la wilaya, a été également interdit à la circulation. De même que des barrières en ciment ont été réalisées tout au long de la clôture de cet établissement administratif. En plus de toutes ces mesures pratiques, il a été relevé un redoublement en matière de vigilance de la part des éléments des services de sécurité, tous corps confondus. Ce regain d'éveil est aussi lié aux attentats kamikazes de Tizi, Isser et Bouira. Il faudrait toutefois rappeler qu'en dépit de ce renforcement du dispositif sécuritaire, les forces de l'ordre dans la wilaya de Tizi Ouzou sont toujours restées sur le pied de guerre en travaillant H 24 et 7/7 pour garantir la sécurité des citoyens. Toutefois, à situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles s'imposaient et elles ont été prises. En revanche. Les services de sécurité souhaiteraient que le citoyen leur prête main forte dans leur mission en les tenant informés de tout mouvement suspect qu'il aurait remarqué car sans la contribution de la population, assurer le maintien de l'ordre devient plus ardu.