Les autorités en charge de la ville sont encore une fois interpellées pour des actions en mesure d'éviter des situations catastrophiques. Les dernières pluies, qui se sont abattues mardi passé sur la région de Basse Kabylie, ont fait craindre le pire. Encore une fois, les routes ont été inondées en très peu de temps. Le carrefour de la cité des CNS, ou le quartier Daouadji, Aâmriw et bien d'autres axes routiers ont été submergés par des eaux charriant sur leur passage divers détritus. La circulation automobile et piétonnière était alors rendue plus que difficile. Les citoyens, qui vaquaient à leurs occupations en ce dernier jour du Ramadhan, ont eu tout le mal du monde à se déplacer, de crainte d'une désagréable surprise. Les graves inondations enregistrées l'an passé, en pareille période, sont revenues en mémoire comme pour rappeler à tout un chacun qu'il est temps de retrousser les manches. Les autorités en charge de la ville sont encore une fois interpellées pour des actions en mesure d'éviter des situations catastrophiques. Mais au-delà des précipitations, qui sont tout à fait naturelles en cette période de l'année, ce sont toutes les tares urbaines de la ville qui se sont révélées de nouveau mardi dernier. Le système d'évacuation de l'eau a montré en effet d'inquiétantes limites. Les avaloirs conçus pour absorber les eaux pluviales alimentées à tout-venant et autres détritus à partir des éternels chantiers, se sont mis simplement à rejeter les eaux usées, pour les mêler aux eaux de crue. La pluie, qui a commencé à tomber dès le matin, n'a pas cessé tout au long de la journée. Du coup, les traditionnels caniveaux ont vite montré leurs limites. Les gravatss et autres détritus d'un été sans contrôle, ont vite obstrué toutes les entrées. Encore une fois, la fragilité de la ville était mise à nue et la menace était là pour rappeler à tout un chacun que les leçons de l'an passé n'ont pas été prises au sérieux. Pourtant, les failles étaient détectées. Les endroits à risque ont été repérés. Il ne manquait alors qu'à agir. Près de 12 mois après, force est de constater que rien n'a été entrepris en ce sens. Exception faite du rafistolage des routes défoncées, les conduites d'eaux pluviales sont restés en l'état. D'où ces débordements intempestifs. Et ce ne sont pas les petits gestes de l'Office national d'assainissement qui éviteront le pire. Quelques jours avant, cet établissement récemment créé a, en effet, entrepris de déboucher les caniveaux à coup de placard publicitaire «ONA travaille pour vous». Un travail dont l'efficacité s'est avérée nulle aux premières gouttes de pluie. A qui la faute? Aux services techniques communaux, à la direction des travaux publics, à celle de l'hydraulique? Pas la peine de chercher! Tout ce beau monde se renvoie la balle, rappelant à bien des égards le scénario de l'année dernière. Fort heureusement, aucun dégât n'a été signalé, à l'exception des routes obstruées par les gravats, tout-venant et détritus charriées par-ci et par-là par les eaux de pluie. A noter enfin que la Route nationale 9 a été coupée à la circulation dans le sens Béjaïa-Tichy. Les fortes pluies tombées ont drainé une grande quantité de boue qui a envahi la chaussée.