L'eau est de bonne qualité et possède des vertus thérapeutiques. Situé au sud-est de la wilaya de Bouira, dans la daïra de Bordj Okhriss, Hammam Ksana a vécu longtemps sous l'emprise des hordes intégristes, notamment durant la tragédie nationale. Aujourd'hui, la région tente de rattraper le temps perdu. La renaissance de la station thermale, et de la vie, en est une preuve. Un investisseur, médecin de profession, s'est engagé à rendre le lieu attractif et attrayant. La nature et la présence d'une station thermale sont deux atouts pris en considération par le promoteur. Le site, bénéficiant d'une importante émergence hydrothermale, offre la première opportunité touristique dans une région aux potentiels immenses. L'eau est de bonne qualité et possède des vertus thérapeutiques. Le retard dans la remise à niveau du site est en partie dû à l'éloignement de la source qui se trouve en milieu forestier, isolée de toute agglomération, village ou hameau et coupée du reste du monde depuis que les chemins qui y mènent ont subi les aléas d'une nature rude. Située à la lisière du grand désert algérien, la source, et malgré son potentiel, n'a pas suscité d'intérêt à la mesure de son importance. Pendant longtemps elle continua à être un lieu de destination de nos pères, grands-pères, grands-mères qui se déplaçaient de temps à autre pour y prendre un bain. L'environnement autour de cette source était repoussant et ne favorisait aucune émergence ou émancipation sociale, économique, touristique...les visiteurs qui venaient de toutes les régions se retrouvaient pratiquement dans un lieu qui n'offrait aucune commodité en mesure d'agrémenter leur séjour. On cuisait les oeufs dans la source, on mangeait à même le sol aux abords des bassins. Les plus nantis pouvaient se payer une chambre bâtie en terre avec un parterre en terre cuite bien propre. Comme pour isoler davantage les lieux, augmenter l'hostilité qu'y prédomine, arriva la période noire. La région est choisie par des groupes terroristes comme site de repli. Les lieux fortement boisés, le relief accidenté facilitent les choses aux intégristes qui y élisent un commandement régional. La région connaîtra des moments dramatiques. Les riverains préfèrent l'exode vers les villes de Sour, Bordj, Ahl Laksar et même Bouira...La quiétude retrouvée, le lieu thermal est retenu parmi les sites à promouvoir. Hammam Ksana dispose d'une richesse naturelle d'intérêt évident, un patrimoine pouvant permettre l'émergence d'un pôle d'activité multidisciplinaire semblable aux différents centres implantés à travers le territoire qui engendrent un impact direct sur les plans d'intérêt général et de développement local. La station thermale a commencé alors à intéresser les investisseurs qui veulent ériger un établissement à vocation médicale, touristique et culturelle. Les concepteurs du projet optent pour trois missions distinctes. La vocation médicale, touristique et thalasso-thérapeutique. Le projet se veut d'abord une volonté d'intégrer le potentiel naturel et les caractéristiques locales dans un complexe à réaliser aux abords de la source Ksana. Le projet bâti à plus de 80% est un complexe prenant en compte l'ensemble des éléments naturels en vue des impacts les plus larges possibles sur les plans du développement local et des services visant différentes catégories d'usagers. Pour être en phase avec le temps, le projet s'inscrit dans le strict respect des principes directs fixés à partir des caractéristiques inhérentes au thermalisme considéré comme la première forme de villégiature familiale dans la société rurale. Pour la mission médicale elle comporte la cure thermale, le traitement des rhumatismes, de certaines affections ORL, des myopathies, intestinales, dermatoses, artériopathie, varices, asthme, ulcère des jambes, paralysie, neuropathie, bronchite chronique, séquelles de brûlure... La mission touristique vise à mettre en évidence et à contribution les nombreux avantages à même de garantir les meilleures conditions de repos et de détente. Le client trouvera sur place des espaces de relaxation, des circuits pour les amateurs de randonnées pédestres, des aires de jeu, des saunas individuels et collectifs, une piscine et une salle de gymnastique. Dans le cadre des activités annexes et se voulant un apport pour agrémenter la vie au sein du complexe, les concepteurs ont prévu une structure destinée à abriter des rencontres et manifestations à caractère scientifique, un centre commercial et de services (restaurant et cafétéria, bazar, cyber), des piscines, des bungalows, des chambres pour hébergement économique. A l'ensemble du grand public, il sera mis à disposition un hammam de type traditionnel équipé de baignoires individuelles et de deux salles chaudes. Le complexe qui s'étend sur les deux rives de l'oued Ksana est conçu selon la fiche technique pour une capacité d'accueil de 1200 personnes/jour pour les curistes hammam et de 120 personnes/jour pour les soins médicaux. La restauration pour 600 couverts/jour, le bloc médical (60 lits), l'hôtel (80 lits), bungalows (600 lits) et le hammam 120 lits. Ces capacités peuvent être augmentées. En attendant la réception de la totalité du projet, les gens qui s'y sont rendus louent les vertus de l'eau, mais aussi le service offert à des prix très abordables.