Les gardes-côtes de la wilaya de Annaba ont intercepté, dans la nuit de lundi à mardi, un premier groupe de 18 candidats à l'émigration clandestine à bord d'une embarcation de fortune alors qu'ils tentaient de rejoindre la rive nord de la Méditerranée. Ces harraga, âgés entre 18 et 34 ans, ont pris le départ la veille à partir de la côte ouest de Chetaïbi. Cependant, à 6 miles du lieu de départ, le moteur de l'embarcation est tombé en panne, les empêchant ainsi d'effectuer la traversée. Essayant tant bien que mal de regagner le rivage de Chetaïbi, les harraga n'ont pu lutter contre le courant qui a fait dériver l'embarcation jusqu'à la zone maritime du port où ils ont été repérés par les gardes-côtes. L'alerte a été donnée et le déploiement du dispositif de sauvetage a été lancé, en collaboration avec les éléments de la Protection civile de Annaba. Repêchés dans un état presque hypothermique, les 18 harraga dont 4 Algérois, ont reçu les premiers soins avant de regagner la terre ferme. Ils ont été présentés mardi devant le procureur de la République qui a ordonné la vérification de leur identité, de concert avec les services de l'état civil. Cette mesure intervient en exécution d'une nouvelle mesure dictée par le fait que les candidats à l'émigration clandestine ont souvent donné de fausses informations concernant leur identité. Dans le même sillage, les gardes-cotes de Annaba ont intercepté, lors d'une opération de contrôle de routine, un second groupe composé de 20 harraga à bord de deux embarcations à environ 4 miles au large de Ras El Hamra dans la nuit de lundi à mardi, dont le départ a été opéré de la plage de Aïn Barbar. En toute vraisemblance, il semble que le feuilleton de l'émigration massive et clandestine a repris de plus belle. Toutefois, il convient de noter que les gardes-côtes de Annaba ont beaucoup de pain sur la planche, notamment les prochains jours. Car, selon certaines informations en notre possession, ces harraga feraient partie d'un groupe de plus de 300 personnes, qui, profitant des bonnes conditions climatiques, prévoient de prendre le large, à partir des plages de Sidi Salem, Seybouse, El Chatt, Oued Bakrates, Aïn Barbar, Chetaïbi et El Kala à bord de 30 embarcations.