Cette affaire, suivie d'une enquête, augure de nouveaux rapports entre la gendarmerie et la population. L'affaire remonte au 29 août dernier, quand un cadavre a été découvert sur le bord de la route dans la daïra de Chemini (wilaya de Béjaïa). La reconstitution des circonstances du crime pour remonter jusqu'aux commanditaires aurait semblé impossible, vu la situation tendue suite aux derniers événements de Kabylie. Il n'en est rien, car il s'agit avant tout de la sécurité du citoyen. Les services de la gendarmerie de ladite daïra ont ouvert une enquête et, aidés par des témoignages recueillis auprès des citoyens, ont pu identifier les présumés coupables. Ces derniers ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi-Aïch. Si l'information, au-delà de son caractère macabre, constitue un fait divers, la nouveauté, en revanche, réside dans le fait que des citoyens conjuguent leurs efforts avec ceux de la gendarmerie locale dans le souci d'instaurer un climat serein de sécurité et maintien de l'ordre. Cette affaire vient donc rappeler que malgré tout le fil n'est pas totalement rompu et que devant l'hydre terroriste qui se redéploie et le banditisme qui prend des allures dangereuses, les citoyens et les gendarmes doivent agir en rangs unis. Les services de la gendarmerie ont informé, toujours à propos de cette affaire, que les présumés coupables ont été placés sous mandat de dépôt avec présomption d'assassinat et de non-dénonciation de crime. Ils seront ensuite présentés devant la justice pour affaire de vol et de droit commun, ajoutent les mêmes services. Notons que cette contribution des citoyens - accueillie avec satisfaction par la gendarmerie - est au fait un prélude au rétablissement de la confiance.