L'espace de la bibliothèque de Mohammadia se veut un renouement avec le livre, un contact avec les jeunes La Bibliothèque de Mohammadia, avec l'aide du président d'APC et la collaboration de certains sponsors, abrite depuis le 18 et jusquà aujourd'hui 23 mai 2002, la 1re Foire des éditions algériennes qui se veut un espace de culture, un renouement avec le livre, un contact avec les jeunes. Ainsi donc, la Bibliothèque urbaine de Mohammadia, créée depuis peu (1999) mais qui commence déjà à se faire connaître et à faire parler d'elle, grâce aux efforts de ses employés et à leur tête monsieur Benzidane - dynamique et entêté quand il s'agit de l'avenir et du devenir des enfants et des jeunes de Mohammadia, auxquels il veut assurer un lieu de retrouvailles, de découverte de la culture en général et de la lecture en particulier - a ouvert ses portes aux éditeurs algériens afin d'exposer leurs publications, de les faire connaître aux habitants de la commune de Mohammadia, à El Harrach et ce, dans le but de revaloriser le livre et la lecture. Sponsorisée par le Pari sportif algérien (PSA), les quotidiens: Liberté, Le Matin, La Nouvelle République ainsi que le Colibri, cette 1re Foire des Editions algériennes voit la participation d'une quinzaine de maisons d'édition étatiques et privées, dont l'Opu, l'Anep, l'Enag, Bouchène, El -Ouma, Dar Houma, Mad Meg, Dar El Hikma, Barzakh, El Ikhtilef et d'autres qui sont là pour la plupart, «par principe, même si les recettes de cette foire sont minimes». En fait, l'amer constat est là, la jeunesse algérienne est loin d'être fan de lecture, loin de là. Les quelques personnes qui se hasardent à entrer ne le font que par curiosité sans plus, les livres ne les tentent pas du tout. Est-ce leur prix? Non, parce que certains, même à un prix abordable, ne se vendent pas; par manque d'intérêt, ignorance du bienfait de la lecture, inhabitués à la lecture à laquelle ils ne trouvent aucune utilité si ce n'est l'apprentissage de certaines règles ou notions didactiques, imposées dans les programmes scolaires et matières à examens. Ce sujet a justement été abordé lors d'une table ronde programmée dans le cadre de cette manifestation et qui a vu la participation de Madame Soal, responsable de la librairie Ibn Khaldoun et présidente de l'Association des libraires algériens, Assia Moussei, présidente de l'Association El Ikhtilef, M.Djelfaoui, auteur, Lazhari Labter, directeur des Editions Anep, Mustapha Benfodil, journaliste et auteur, qui ont longuement débattu de la question sous le thème «Quelle lecture pour quel lectorat» sans pour autant y trouver des solutions concrètes, tant le problème est épineux. Ce rendez-vous culturel - auquel beaucoup d'éditeurs ont fait faux bond, l'aspect lucratif n'y étant pas alléchant, est une initiative très louable de la part d'une petite bibliothèque municipale qui se veut l'exemple du sérieux, de la responsabilité et de la conscience professionnelle. Avec peu de moyens, cet établissement tente de donner un sérieux coup de main au développement de la culture sur le plan social, et ce en rapprochant le simple citoyen des activités culturelles à savoir la lecture, la peinture, le dessin, le théâtre et autres. Au programme de cette semaine, des ventes-dédicaces avec des auteurs, des tables rondes avec débat, des ateliers de peinture pour enfants, des pièces de théâtre ainsi que des concerts de rap sont prévus.