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L'opposition met la pression sur la région
CRISE POLITIQUE AU ZIMBABWE
Publié dans L'Expression le 22 - 10 - 2008

En boycottant un mini-sommet régional lundi, le chef de l'opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, a montré qu'aucune solution n'était possible en son absence, mais son initiative pourrait également se retourner contre lui, estiment les analystes. «Ce serait dangereux pour lui d'être considéré comme un enfant gâté» par la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et l'Union africaine (UA), relève Eldred Masungure, enseignant en sciences politiques à l'Université du Zimbabwe. «Mais en même temps, il a clairement fait passer le message qu'il devait être pris au sérieux dans ces négociations» avec le régime du président Robert Mugabe, ajoute-t-il. L'organe de politique, sécurité, et défense de la SADC avait organisé lundi un sommet au Swaziland pour tenter de rapprocher les vues des rivaux qui, cinq semaines après la signature d'un accord historique de partage du pouvoir, n'arrivent pas à former leur gouvernement d'union. En l'absence de Morgan Tsvangirai, cette rencontre n'a pas eu lieu. Privé de passeport, le leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) avait obtenu tardivement un document temporaire qui lui aurait permis d'assister au sommet, mais il a opté pour un boycott afin de protester contre ces tracasseries administratives. «C'est un jeu de pouvoir à plusieurs égards, parce que l'opposition comprend bien que Mugabe n'a aucune légitimité sans le MDC», estime Siphamandla Zondi de l'Institut sud-africain pour le dialogue global: «en se retirant, ils affaiblissent la légitimité» du pouvoir en place.
Les dirigeants de la SADC ont tenté dans la journée de convaincre Morgan Tsvangirai de les rejoindre, proposant même d'envoyer un avion le chercher au Zimbabwe. En vain. «Si le MDC a tenu bon, c'est pour faire comprendre à la SADC que le MDC n'est plus un parti d'opposition, mais un parti dans le gouvernement à venir», explique l'analyste politique zimbabwéen Takura Zhangazha. Le MDC a remporté une victoire historique lors des élections de mars, gagnant le contrôle du Parlement qui était aux mains du parti de Robert Mugabe depuis l'indépendance en 1980. Morgan Tsvangirai avait également devancé le chef de l'Etat au premier tour de la présidentielle, mais avait renoncé à la course en raison du déferlement de violences contre ses partisans dans l'entre-deux tours. Seul en lice, le président Mugabe avait logiquement été réélu en juin.
Tout au long de la crise, Morgan Tsvangirai, qui n'avait pas une grande marge de manoeuvre au Zimbabwe, a joué la carte internationale, demandant notamment aux leaders régionaux d'intervenir. Son boycott lundi marque donc un infléchissement stratégique, note Dirk Kotze de l'Université d'Afrique du Sud. «C'est le premier signe qu'il commence à perdre patience envers la SADC», dit-il. Attention cependant, conseille M.Zondi, à ne pas paraître ingrat: «la pire chose que le MDC puisse faire serait de suggérer par ses actions qu'il snobe les efforts africains», dit-il. «Cela pourrait revenir le hanter plus tard.» Mais pour Dirk Kotze, le MDC cherche surtout «à mettre la pression sur la SADC pour qu'elle-même augmente sa pression sur Mugabe».
Le numéro deux du parti, Tendai Biti, a d'ailleurs réclamé lundi un sommet extraordinaire d'urgence des 15 pays-membres du bloc régional pour «dire à Mugabe que trop, c'est trop!» Que cette stratégie porte ses fruits ou pas, les analystes restent peu confiants à terme dans l'accord de partage du pouvoir. Le gouvernement d'union devrait bien être mis en place, estime Sydney Masamvu du groupe de réflexion International Crisis Group. «Mais le mariage ne durera pas pour des questions d'alchimie.»


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