Les dirigeants de la Communauté de développement d'Afrique australe (Sadc) tiendront, aujourd'hui à Harare, un nouveau mini-sommet sur l'impasse politique au Zimbabwe après le report la semaine dernière d'une rencontre similaire au Swaziland, boycottée par le chef de l'opposition zimbabwéenne Morgan Tsvangirai. Lors de ce mini-sommet, la “troïka”, l'organe de politique, sécurité et défense de la Sadc tentera, une nouvelle fois, de sauver l'accord de partage du pouvoir conclu en septembre dernier entre le président Robert Mugabe et son rival Tsvangirai après plusieurs mois d'impasse sans précédent. Le roi du Swaziland Mswati III, qui préside la troïka de la Sadc, est attendu ainsi à Harare aux côtés de représentants des deux autres membres de cet organe de sécurité, le Mozambique et l'Angola. Le président sud-africain, Kgalema Motlanthe, sera également présent pour tenter de sortir le pays de la crise, née d'abord de la défaite du régime aux élections générales fin mars puis de la réélection controversée du président Mugabe, au pouvoir depuis 1980. Lundi dernier, la troïka avait ouvert un mini-sommet à Mbabane pour aider les protagonistes zimbabwéens à mettre en œuvre l'accord de partage du pouvoir et former un gouvernement d'union nationale censé sortir le pays de la crise politique. La rencontre de Mbabane à laquelle le président Robert Mugabe a assisté, a été toutefois boycottée par le chef de l'opposition Tsvangirai, qui a refusé de venir au Swaziland après avoir rencontré “des difficultés à obtenir un titre de voyage”, selon ses dires. Cette nouvelle rencontre de la Sadc verra cette fois-ci la participation de Morgan Tsvangirai qui a émis son espoir “que ce mini-sommet permette de conclure la question du partage du pouvoir”, notamment une répartition équitable des ministères clés, à l'origine du retard accusé dans la formation d'un gouvernement d'union nationale. R. I./Agences